Pour le Front des forces socialistes, l'Algérie ne cesse de cumuler les échecs à tous les étages de la vie politique, sociale et économique. Le Front des forces socialistes (FFS-opposition) a fustigé les échecs cumulés en Algérie sur les plans politique, sécuritaire et socio-économique, préconisant «un changement radical et pacifique du système politique». Dans le communiqué sanctionnant les travaux de son université d'été, organisée du 26 au 29 août à Souk El Tenine, dans la wilaya de Bajaia (263 km à l'est) et dont le quotidien arabophone Akhbar El Youm s'est fait l'écho dimanche, le FFS note que «l'échec politique en Algérie est évident». «Bien que 20 années nous séparent des événements d'octobre 1988, le peuple algérien vit toujours sous l'état d'urgence», ajoute le communiqué, notant que les dernières élections n'ont rien changé à la situation. A signaler que le pouvoir est toujours concentré entre les mains du FLN, qui continue de barrer la route vers l'instauration d'une véritable démocratie en Algérie. A en croire des sources algériennes, le président Bouteflika briguerait même un troisième mandat. «Les sentiments de rancœur et d'injustice emplissent toujours les cœurs des citoyens, en général, et des jeunes, en particulier», souligne le parti dont la rencontre a rassemblé plus de 300 jeunes venant des quatre coins du pays. «Ces jeunes vivent en dehors des calculs politiques et de la trahison, ce qui les a poussés à tenter l'émigration illégale» et à verser dans la délinquance, ajoute la même source. Le ras-le-bol de la jeunesse est tel que l'Algérie vit ces derniers jours au rythme des émeutes qui gonflent. De plus en plus d'Algériens s'interrogent sur les raisons de la fracture sociale qui persiste, malgré la hausse du prix du pétrole et du gaz. Au-delà de la course injustifiée à l'armement, la bureaucratie administrative et le favoritisme qui prévalent encore et toujours en Algérie suscitent un véritable malaise chez de grandes couches de la société algérienne.