Le discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI est historique, clair et à la hauteur des évènements que connaissent le Maroc et le monde, souligne Ahmed Osmane, président du RNI. ALM : Quelle est votre appréciation du discours Royal ? Ahmed Osmane : Vraiment c'était un discours historique, clair, très important et à la hauteur des évènements que connaissent le Royaume et le monde entier. C'est un discours qui a véhiculé des positions claires et courageuses avec des expressions de clarté et de volonté. Un discours qui a soulevé les problèmes du pays et du monde et leurs répercussions sur notre société. Tous les problèmes du pays ont été abordés ainsi que les orientations pour les résoudre. La question de l'intégrité territoriale du pays a été également au centre du discours. Là il faut dire que la question du Sahara est réglée pour le Maroc. Le traité de Madrid, signé par le Maroc, la Mauritanie et l'Espagne, a mis un terme au problème. Je ne vois pas pourquoi l'on cherche aujourd'hui à procéder autrement. Dans le traité de Madrid, l'Espagne reconnaît la marocanité du Sahara. Le problème ne se pose plus pour nous. Le Sahara est marocain et il le restera toujours. Le discours royal était clair et ferme et il a abordé toutes les questions de la société, terrorisme et religion, les partis politiques, l'habitat, le contrôle et l'audit. À propos du terrorisme et de la religion ? Il y avait des ambiguïtés et des amalgames dans ce sens. Il faut dire que la politique est une chose et la religion est une autre chose. Faire de la religion un tremplin pour faire la politique est inacceptable. Exploiter la religion à des fins politiques est inadmissible. Nous sommes tous des musulmans et tous les chefs des partis politiques au Maroc sont des musulmans. Le discours royal est très clair dans ce cadre. La responsabilité des partis politiques ? Pour que les partis politiques assument pleinement leur rôle dans l'encadrement des citoyens, notamment les jeunes, il faut leur donner les moyens nécessaires pour accomplir cette mission. En plus, il faut que le jeu soit clair. L'échiquier politique national se compose de plusieurs partis. Là, je pense qu'il faut définir certains critères pour garantir la crédibilité de l'action politique. Des chiffres et une certaine représentativité du parti à l'échelon national devraient être pris en compte. Le discours royal a fait allusion aux partis. Les partis politiques constituent les piliers de la démocratie dans tous les pays démocratiques du monde. Et comme dans tous les pays du monde, il faut mettre à la disposition des partis les moyens leur permettant d'assumer leur responsabilité. La question des bidonvilles ? La question de la prolifération des bidonvilles dans plusieurs villes du pays est un grand problème qui va l'encontre du développement du pays. C'est une honte pour le Maroc. Un recul. Sa Majesté le Roi a eu l'intelligence de soulever le problème. Tout le monde est responsable sur ce phénomène qui a pris de l'ampleur comme l'a dit clairement SM le Roi dans le discours du trône. Les collectivités locales sont les responsables directs sur cette situation. Pour mettre un terme au phénomène, il faut une politique de clarté, de fermeté et de volonté et demander à tout le monde de participer. Le contrôle et l'audit ? Je pense que c'est une chose normale qui devrait être régulière dans tous les domaines. Il faut que la gestion des affaires soit marquée par la transparence. Le discours du Roi a soulevé toutes les questions. La mondialisation et ses répercussions sur notre société. Le discours était historique, clair, dur et ferme. Il a manifesté la volonté d'aller de l'avant et de mettre un terme à tous les problèmes qui entravent la bonne marche du train de la démocratie et du projet de société démocrate moderne et tolérante. Il a fait appel à toutes les composantes de la société, partis politiques et société civile, pour militer ensemble en faisant face à la situation. Notre pays est caractérisé par la stabilité et la cohésion entre le régime et les citoyens.