Un imam marocain, soupçonné de terrorisme dans son pays et arrêté dans le nord de l'Italie samedi, ne s'opposera pas à son extradition car il veut se soumettre à la justice marocaine pour «mettre fin à une persécution de dix ans», a indiqué mercredi son avocat à l'agence Ansa. Abdelmajid Zergout «est fatigué, épuisé d'être montré du doigt comme terroriste, comme coupable, par l'opinion publique», a indiqué son avocat Luca Bauccio, rapportant les propos tenus par son client devant la cour d'appel de Milan qui doit se prononcer sur son extradition. «Il a décidé, avec une grande dignité et une grande douleur, de se soumettre à la justice de son pays, même s'il est conscient des risques qu'il court» mais «le risque de torture physique qu'il pourrait subir au Maroc est passé au second plan en comparaison de la torture psychologique qu'il subit depuis dix ans en Italie», a indiqué Me Bauccio. Abdelmajid Zergout «veut mettre fin à une persécution qui dure désormais depuis dix ans», a-t-il résumé. M.Zergout, 43 ans, a été arrêté le 16 août à Varese (nord) en exécution d'un mandat d'arrêt lancé fin juillet par le parquet de Rabat, qui l'accuse d'association de malfaiteurs ayant pour objectif de préparer des attentats terroristes, de subversion de l'ordre public et de financement du terrorisme. M. Zergout a fait l'objet d'un procès dans le cadre d'une enquête sur le terrorisme dans la Péninsule, mais il a été acquitté le 3 août 2007 par le tribunal de Milan.