Il y a longtemps que le public national n'a pas été rassasié en football. L'après-midi du dimanche dernier était une vraie fête du ballon rond marocain. Tous les ingrédients étaient disponibles. Il y a longtemps que le public national n'a pas été rassasié en football. L'après-midi du dimanche dernier était une vraie fête du ballon rond marocain. Tous les ingrédients étaient disponibles. Il y a eu du jeu, du suspens, du fair-play, du bon arbitrage et un public formidable. Le tableau offert par un complexe Moulay Abdellah garni de fond en comble était tout simplement merveilleux. Dans les annales de ce prestigieux trophée qu'est la coupe du trône, autrefois plus apprécié que le championnat que ce soit du côté des équipes ou de celui du public, rares étaient les fêtes aussi grandioses que ce 11 janvier qui coïncide avec une célébration aussi chère que significative pour les Marocains. D'ailleurs le principe même de cette coupe du trône a été basé sur le nationalisme et les finales constituaient des occasions pour les Marocains pour consolider leur patriotisme et leur dévouement à leur pays lors de l'ère du colonialisme. Dans les années 70, les demi-finales de la coupe du trône se jouaient souvent en nocturne au stade d'Honneur de Casablanca jusqu'à des heures très tardives drainant un public connaisseur et fidèle. Puis, au fil du temps, la coupe du trône a beaucoup perdu de son prestige devant la compétition du championnat et des interminables contraintes de programmation et des calendriers chargés. Les deux finales comptant pour les saisons 2001/02 et 2002/03 ont constitué une occasion pour renouer avec l'effet coupe du trône. Il n'y a pas seulement le facteur de deux finales jouées en une seule journée. Le fait est que ces deux finales ont rassemblé les équipes qui constituent la crème du football national, pour le grand plaisir de millions de fans marocains. Ce trophée est bien un rendez-vous ludique et sportif, plus que compétitif. Mais il se veut aussi porteur d'un message : si les conditions sont disponibles, le football national n'aurait rien à envier à celui de n'importe quel autre pays. La balle circulait proprement avec une cadence digne d'une rencontre entre équipes professionnelles. Le rythme était acharné et les joueurs n'ont pas soufflé jusqu'au sifflet final de l'arbitre. Des images que le public guette constamment sur les différentes télévisions mais qui se passe sous d'autres cieux. Il semble que c'est l'histoire d'une coupe phénoménale et merveilleuse sur la terre marocaine qui retrouve son prestige d'antan, le temps d'un après-midi hivernal mais idéal pour le déroulement d'une fête footbalistique. Pour peu, l'on commencerait à se lamenter sachant au préalable que le football national n'est pas près de reproduire un tel spectacle. Pas seulement au niveau technique, mais l'événement dans sa globalité, depuis le comportement du public aux éléments de la protection civile toujours sur le qui-vive. Un bon argument en faveur de notre candidature pour le Mondial 2010 que le déroulement de cette fête. Avec le même niveau de dimanche après-midi, on peut faire taire toutes les critiques. Mais pour cela, il faut que le reste des équipes nationales soient du même acabit que le quatuor du fameux dimanche.