Les professionnels du secteur de la pêche de la ville d'Agadir ont été au rendez-vous, lundi 16 juin, avec le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime pour prendre part des apports du programme «Ibhar». C'est en présence du ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, de la directrice de la pêche maritime, Zakia Driouech, et des différents membres du secteur de la pêche aux niveaux national et régional, que s'est faite la présentation du programme «Ibhar». Une rencontre qui vient expliquer et débattre avec les professionnels du secteur des apports de ce programme quant au développement de la flotte côtière et artisanale. Cette rencontre a en effet montré l'importance de ce nouveau projet de mise à niveau de ce secteur clef tout en ouvrant une porte d'écoute et de dialogue. Le programme «Ibhar» qui sera financé à hauteur de 5 milliards de dirhams s'inscrit dans une vision future adoptée par le ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime dans le but de rehausser le secteur et ses composantes à un niveau qui répond à la concurrence internationale. Quant au financement, il sera assuré, comme l'a expliqué Zakia Driouech «Une partie subventionnée par l'état, la subvention varie: 50% pour la pêche artisanale , entre 10 et 40% pour la mise à niveau de la flotte côtière et pour la modernisation les subventions tournent autour de 15 et 20%», ajoutant qu'en ce qui concerne le complément de financement : «nous avons essayé de le garantir par les crédits de fonds qui seront contractés par les armateurs ,les crédits auront un taux d'intérêt de 5,9% entre 5 à 7 ans avec une année de différé pour le payement et ce crédit lui-même sera garanti via le fonds de garantie de la Caisse centrale de garantie». Ainsi, le financement de ce programme sera réparti comme suit : un milliard de dirhams sera assuré par l'Etat, 3 milliards de dirhams seront apportés par les prêts bancaires alors que l'autofinancement assurera 1 milliard. Se penchant sur deux volets, à savoir la pêche côtière et artisanale, ce programme vise la préservation des ressources mais également la valorisation des captures. Le secteur qui sévit sous plusieurs handicaps appelle en effet une nouvelle stratégie de développement et de promotion. Le manque des équipements et matériels à bord, les conditions de travail, l'état des navires sont autant d'handicaps quant à une meilleure exploitation et valorisation des captures et ressources halieutiques. Outre l'explication des apports de ce nouveau programme, cette rencontre a marqué un moment d'échange fructueux en donnant la possibilité aux professionnels du secteur d'exprimer leurs attentes mais également leurs demandes dans ce cadre. Plusieurs points ont été ainsi abordés dans ce sens notamment en matière de contrôle mais aussi les ressources humaines qui restent un des moteurs de ce secteur. En effet, l'amélioration des conditions de travail serait au centre des préoccupations notamment en ce qui concerne : les permis, les livrets des marins mais également l'adhésion à la CNSS. Le ministre a formulé dans ce sens son engagement à rétablir un climat de dialogue et d'écoute pour créer un climat de travail profitant à la promotion de ce secteur. Plusieurs volets se trouvent ainsi programmés dans le cadre de ce nouveau projet «Ibhar», les professionnels devant ainsi choisir le volet le plus adapté à leurs demandes et besoins. Il s'agit, en effet, de plusieurs volets (Anbar, Bahara, Safina, Safina +, Mawarid, Tajhiz) chacun se penchant sur une demande particulière. Alors que «Bahara» se penche sur l'amélioration des conditions de travail et de vie des pêcheurs à bord, «Anbar» vient assurer la valorisation des produits. «Mawarid» qui reste également l'un des volets structurant dans ce programme se penche sur la sécurité des pêcheurs et la valorisation des captures.