Le HCP revoit à la baisse les prévisions de croissance de l'année en cours et confirme la tendance à la baisse du chômage. Au lieu de 6,8 %, le HCP s'attend à 6,2 %. L'économie nationale devrait enregistrer en 2008 un taux de croissance de 6,2 %, a déclaré mercredi à la MAP le Haut Commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami. « Je pense que le taux de croissance de 6,8 % prévu par la loi de Finances ne sera pas atteint en raison des conditions climatiques défavorables et d'une campagne agricole moins bonne que prévu », a-t-il dit. « L'économie marocaine, qui a réalisé en 2007 un taux de croissance de 2,7 % malgré une baisse de plus de 20% du PIB-agricole, est en train d'atténuer la tyrannie traditionnelle qu'exerçaient les aléas climatiques sur ses performances, grâce en particulier à la bonne tenue des secteurs non-agricoles qui enregistrent un taux de croissance moyenne de 5,6 % au cours des trois dernières années et 6 % en 2008 », a estimé M. Lahlimi Alami, dans un entretien à la MAP. « À titre de comparaison, en 1999, avec une baisse de 16,3 % du PIB agricole, la croissance n'a guère dépassé 0,5 %» a précisé M. Lahlimi. « La tertiarisation croissante de l'économie marocaine et la progression soutenue de secteurs tels que les NTIC qui constituent dans les économies modernes l'une des sources importantes de croissance, dénote une évolution positive des structures économiques de notre pays et une amélioration de son potentiel de croissance », a-t-il souligné, précisant que l'emploi dans les NTIC par exemple a connu au cours des cinq dernières années une progression moyenne de plus de 16 %. « L'amélioration de notre croissance potentielle dépendra cependant de notre capacité a maintenir dans la durée la stabilité des équilibres macroéconomiques et sociaux pour sauvegarder le capital de confiance à l'origine de l'attractivité de notre pays », a souligné M. Lahlimi, rappelant que « le taux d'investissement en 2006 a dépassé les 30 % du PIB considéré comme le plancher au-delà duquel on parle de pays émergent » et que « le Maroc a été au cours de la même année l'un des plus grands bénéficiaires des IDE dans la région ». Sur un autre registre, M. Lahlimi a mis l'accent sur « la nette tendance à la baisse qu'enregistre depuis une dizaine d'années le taux de chômage au Maroc », notant que ce taux a baissé de 13,8 % en 1999 pour passer au dessous de la barre des 10 % en 2006 et s'établir à 9,8 % en 2007.