La Journée mondiale contre le travail des enfants, célébrée aujourd'hui dans le monde, mettra l'accent sur la nécessité d'améliorer l'accès des enfants à l'éducation afin de stopper ce problème social. La Journée mondiale contre le travail des enfants est célébrée chaque 12 juin dans le monde entier. Pour cette année,le thème retenu est «L'éducation, la bonne réponse au travail des enfants». Pour cela, le ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle organise cette journée en coordination avec le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique avec l'appui du Programme international pour la lutte contre le travail des enfants. «Des panels auront lieu avec les différents départements ministériels concernés pour débattre de cette problématique», affirme un responsable du ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle. Au programme, figurent plusieurs panels qui porteront sur «Les expériences nationales réussies sur la lutte contre le travail des enfants», «Les avancés en matière de lutte contre le travail des enfants, cadre juridique et rôle de l'inspection du travail», «L'apprentissage comme moyen de lutte contre le travail des enfants». D'autres thématiques seront débattues en l'occurrence «La lutte contre la déperdition scolaire pour l'éradication du travail des enfants» et la lutte contre le travail domestique de la petite fille. En parallèle, plusieurs actions seront menées par des associations à l'occasion de cette journée. «A titre d'exemple, dans la région de Taroudant, un vaste programme de lutte contre le travail des enfants a été mis en place. Un mini-tournoi de foot sera organisé avec des enfants ayant subi les affres du travail et des enfants scolarisés afin que ces derniers puissent prendre conscience de l'importance du fléau». A Marrakech, l'association «Al Karam» a enregistré une chanson dédiée à la lutte contre le travail domestique. Durant cette journée, les enfants auront également l'occasion de réaliser des dessins», indique le même responsable. Pour réduire le travail des enfants, il est primordial d'élargir l'accès à l'enseignement. En d'autres termes, si un enfant a la chance de fréquenter l'école régulièrement, cela l'empêchera de songer à trouver un travail. Cela dit, il est navrant de constater que beaucoup de parents continuent de penser que l'éducation ne vaut pas la peine et préfèrent envoyer leurs enfants travailler à un âge précoce. Certes l'éducation est essentielle mais elle ne peut constituer à elle seule l'unique réponse pour mettre fin au fléau. L'application des lois sur l'éducation et le travail des enfants ainsi que les possibilités de travail et de revenus décents, constituent autant de facteurs qui aident à surmonter le travail des enfants. Rappelons qu'au Maroc, le nombre d'enfants travailleurs de moins de 15 ans s'élève à 177.000. Un chiffre alarmant au vu du code du travail, qui fixe l'âge minimum des enfants à 15 ans. Jeunes et fillettrés et les enfants domestiques manquent souvent de capacité et de possibilité de chercher de l'aide pour quitter les lieux de travail où ils sont maltraités. Le travail des enfants en chiffres Les données les plus récentes de l'Organisation international du travail (OIT) indiquent qu'il y a 165 millions d'enfants travailleurs dans le monde, âgés de 5 à 14 ans. Parmi eux, 74 millions sont exposés à des travaux dangereux. Les données internationales les plus récentes sur les inscriptions à l'école montrent que 72 millions d'enfants en âge de fréquenter l'école primaire ne sont pas scolarisés et que les filles sont moins susceptibles d'aller à l'école que les garçons. Toutefois, beaucoup d'enfants scolarisés ne suivent pas régulièrement les cours et commencent souvent à travailler très jeunes. Le manque d'accès à l'éducation est encore plus prononcé chez les enfants d'âge post-primaire. Dans beaucoup de pays, il y a peu de possibilités d'enseignement pour les enfants âgés de plus de 12 ans et ceux-ci deviennent donc particulièrement vulnérables et peuvent dériver très tôt vers le marché du travail.