Engagé dans le développement durable local, le fonds d'investissement de la région de l'Oriental ambitionne de structurer les filières et accompagner les projets porteurs. Le directeur général du Fonds d'investissement de la région de l'Oriental a tenu récemment un point de presse pour expliciter les déférentes démarches entreprises pour diffuser la culture d'actionnariat et d'entreprises éligibles. Il a tout d'abord précisé que le FIRO accompagne à la fois les nouveaux porteurs de projets et les PME qui ont besoin d'accompagnement et d'ouverture pour restructurer les filières. «Dans une région confrontée à des difficultés spécifiques, il faut d'abord mettre sur pied certains projets qui peuvent servir de repères et de modèles. On a organisé le premier comité d'investissement en janvier qui s'est engagé avec huit sociétés dont quatre nouvellement créées. Lors de la seconde réunion du comité, tenue récemment, on a présenté d'autres partenariats et on est en négociation avancée sur deux projets», a rapporté Abdelkrim Mehdi, directeur général du FIRO. L'émergence d'une dynamique de croissance en mesure de stimuler le tissu économique ne peut se faire sans communication dans le cadre des projets structurants et dynamiques que connaît la région. M. Mehdi a précisé par la suite qu'il faut proposer des éléments novateurs pour accompagner une région qui doit surtout migrer vers des sociétés en mesure d'optimiser l'utilisation des ressources humaines et naturelles locales. Des sociétés en mesure de développer les principes de solidarité tels qu'ils étaient préconisés par le discours royal lors du lancement de ce fonds. Le FIRO qui est un fonds dédié à la région et qui est doté de 300 MDH vise le couronnement d'un ensemble de PME initiées par les jeunes. Ces derniers peuvent participer à la restructuration des filières de l'économie régionale et contribuer à la création d'entreprises qualifiées à valeurs ajoutées. Un tel travail stipule la mise en place de mécanismes précis de financement, de suivi et d'évaluation. Durant sa première année d'investigation le FIRO a contacté une centaine d'entreprises et investisseurs éparpillés sur l'ensemble du territoire incluant la préfecture d'Oujda (39%) et les provinces de Nador (20%), Berkane (20%), Taourirt (20%) et Jerrada (1%). Ce sont des sociétés qui opèrent dans l'agro-industrie, l'agriculture, la chimie, les BTP et le textile. Quant à la contribution du FIRO au capital, elle peut osciller entre 1 et 30 MDH. «Une collaboration étroite est programmée pour la mi-juin avec la SODEA et la SOGETA pour lancer deux projets qui sont en phase finale de réalisation. On organisera aussi en juillet prochain une journée de sensibilisation et d'information sur le capital investissement afin d'expliciter les codes de bonne gouvernance, la transparence financière, le capital et l'investissement à travers un certain nombre de témoignages de sociétés ou personnes qui ont réussi dans des projets similaires», a souligné le directeur du FIRO. Quant à l'accompagnement, il doit passer par l'étude de faisabilité avec des recommandations d'amélioration en terme de marché et d'apport, de synergie de développement, de conquête de parts de marché en terme de stratégie. L'objectif final étant de mettre en place un tissu économique porteur de projets et compétitif. Ceci dit, cette démarche se heurte à la prépondérance des sociétés à responsabilité limitée qui ne font pas appel aux nouveaux types de financement. Or le FIRO vise à faire migrer cette culture vers une ouverture du capital à risque. C'est aussi trouver la manière de solutionner rapidement les difficultés et de persévérer pour donner un signal fort de bonne gérance.