Un fonds d'investissement pour la région de l'Oriental vient d'être officiellement lancé lundi dernier. Ce dispositif de financement, de 300 millions DH, vise la mise à niveau et le développement des entreprises de la région. C'est fait. A partir du lundi 11 juin, la région de l'Orientale se verra dotée d'un moyen supplémentaire pour booster son développement. Il s'agit du fonds d'investissement émanant du protocole d'accord qui s'inscrit dans le cadre de l'initiative annoncée par SM le Roi Mohammed VI lors de son discours du 28 mars 2003. La constitution de ce fonds de financement vise à accompagner les projets structurants que connaît l'Oriental. Financé par un premier closing de 150 millions de DH qui sera porté à 300 millions de DH au second closing, ce fonds est constitué de partenaires publics, semi-publics et privés. Il est organisé sous forme de société anonyme avec un conseil d'administration du nom de FIROGEST. C'est à ce conseil de définir la stratégie générale d'investissement dans la région en déterminant les secteurs prioritaires, les paramètres, les balisages et la politique d'investissement à critères d'éligibilité. C'est ce qu'a dévoilé Noureddine Oumari P-dg du groupement Banques Populaires lors de la cérémonie de lancement du fonds. Il s'agit d'un instrument de financement répondant aux besoins croissants de la région. Un instrument qui se rajoute à tous les dispositifs de financement existants pour la mise à niveau et le développement des entreprises. En terme d'avantages, ce dispositif de financement, qui est propre à la région orientale, ambitionne à s'impliquer en tant qu'actionnaire et non comme simple fournisseur de crédits. C'est un montage dans lequel on trouve à la fois des opérateurs publics, en l'occurrence l'Agence de l'Oriental et la Région de l'Oriental, à côté des secteurs bancaires et privés. Il reviendra à la société de gestion de prospecter le marché et de se mettre à la disposition de toutes les entreprises régionales qui cherchent à développer leurs activités, ou à en créer des nouvelles et qui ont un besoin en fonds propre. «Le montage de ce dispositif de financement est intéressant puisqu'il est différent des outils de financement bancaires ordinaires», a expliqué Mohamed Ibrahimi, wali de la région de l'Oriental. C'est un dispositif d'accompagnement pour la mise à niveau et le renforcement du capital par l'amélioration des performances. C'est aussi intéressant pour toute la région orientale qui va s'orienter vers un engagement évolutif qui multipliera son capital à hauteur de 6 milliards de DH, toujours selon Mr Ibrahimi. De son côté, Mohaed Mbarki, Directeur général de l'Agence de l'Oriental, a expliqué que le fonds ne se limitera pas à la création d'entreprises : «Il va veiller à les accompagner pour conquérir des parts de marché, aussi à l'intérieur du pays que dans l'espace euro-méditerranéen». Il ajoute en outre que le fonds d'investissement de l'Oriental n'est pas un instrument classique : «c'est un instrument mis à la disposition de tous les investisseurs qui veulent innover. C'est un processus de modernisation de l'acte d'investir et également du système de gestion mis en place par les entreprises». Actionnariat du fonds • Région de l'Oriental : 20% (60 MDH) • Agence de l'Oriental : 20% (60 MDH) • Fonds Hassan II : 17% (51 MDH) • Banque populaire d'Oujda : 7,17% (21,5 MDH) • Attijariwafa bank : 7,17% (21,5 MDH) • BMCE : 7,17% (21,5 MDH) • CDG : 7,17% (21,5 MDH) • Grédit Agricole : 7,17% (21,5 MDH) • Holmarcom : 7,17% (21,5 MDH)