Les chaussures bourrées d'explosifs que l'homme soupçonné d'avoir voulu provoquer un attentat sur un vol Paris-Miami constituaient un dispositif suffisamment sophistiqué pour indiquer l'existence d'un éventuel complice, estime le FBI. Le Boston Globe rapporte, citant un responsable du FBI, que le suspect, qui était muni d'un passeport au nom de Richard Reid, a été placé mardi en détention par la police fédérale après qu'il ait tenté de mettre le feu aux explosifs placés dans ses chaussures, samedi au cours du vol 63 d'American Airlines. Il avait été maîtrisé par le personnel de vol et des passagers, et le vol dérouté sur Boston, où le présumé kamikaze a comparu vendredi devant la Justice. Un examen préliminaire des chaussures de Reid avait révélé que chacune des chaussures contenait quelque 110 à 140 grammes de substance explosive. «En raison de la complexité de l'installation d'un tel explosif, les experts du FBI pensent que Reid a dû avoir un complice, selon le responsable de l'Etat (du Massachusetts)», affirme le journal. «Etablir si le suspect a agi seul est l'une des priorités du FBI. «Cette question est examinée à l'heure actuelle», a déclaré un porte-parole du FBI à Washington. Le journal cite le responsable selon lequel chaque chaussure que portait Reid avait été vidée et des trous y avaient été percés, d'où dépassaient des câbles de détonation. En raison du type d'explosif employé, il aurait normalement fallu une pile ou une amorce pour déclencher la détonation, mais le FBI a découvert qu'une substance avait été ajoutée aux explosifs pour leur permettre de détoner par simple exposition à une flamme, a expliqué le responsable au Boston Globe. «L'hypothèse actuelle c'est que s'il avait eu un briquet et non une allumette, l'engin aurait explosé», a indiqué le responsable, cité par le journal. Jusqu'ici, les autorités ne sont pas parvenues à expliquer l'acte de Reid et n'ont pas identifié d'éventuels complices ou l'existence d'un réseau dont il pourrait faire partie.