Après la tentative d'attentat intervenue samedi sur le vol reliant Paris et Miami, le FBI tente de comprendre le «pourquoi du comment». La France ouvre une enquête. Lundi, le sénateur républicain Richard Shelby, membre du Comité des renseignements du Sénat, a déclaré après une rencontre avec le FBI que rien ne permettait pour l'heure de savoir si l'homme avait agi seul ou non où s'il était lié d'une quelconque façon aux responsables des attentats du 11 septembre. De l'avis du sénateur, l'homme « tentait de se faire exploser, de faire exploser l'avion et nous avons beaucoup de chance que cela ne se soit pas produit. » La police américaine continue quant à elle d'analyser la poudre retrouvée sur l'homme interpellé. Les autorités aéroportuaires de Boston (Massachusetts), où a été dérouté l'avion, après que l'homme en possession d'explosif eut été maîtrisé, ont de leur côté parlé de C4, un puissant explosif en pâte et non en poudre. Interrogé dimanche, le kamikaze présumé avait déclaré aux enquêteurs du FBI être Sri-lankais, musulman et s'appeler Abdel Rahim. Son passeport britannique, délivré trois semaines auparavant en Belgique, mentionne le nom de Richard Colvin Reid, né en 1973. Samedi, alors que le Boeing 767 assurait la liaison entre Paris et Miami (Floride), le personnel de bord et plusieurs passagers du vol avaient pu maîtriser un homme qui semblait vouloir faire sauter l'appareil avec des explosifs placés dans ses chaussures. L'avion, qui transportait 185 passagers et douze membres d'équipage, avait alors été dérouté sur l'aéroport international Logan de Boston, après les incidents survenus au-dessus de l'Atlantique. L'homme, décrit comme mesurant plus d'1,90 m pour un poids d'environ 90 kg, avait ensuite été pris en charge par le FBI, qui dirige l'enquête, et pourrait être inculpé pour avoir perturbé le travail de l'équipage. Tandis que Scotland Yard confirmait dimanche soir que l'homme était sans doute de nationalité britannique, la police française de l'air et des frontières (PAF) a décidé d'ouvrir sa propre enquête administrative. Selon les autorités aéroportuaires, le kamikaze interpellé aurait déjà été refoulé vendredi dernier, alors qu'il tentait d'embarquer, semble-t-il sans bagage.