Le «Migration and Remittances Factbook 2008», une nouvelle publication de la Banque mondiale, classe le Maroc dans les 10 plus importants pays récepteurs de transferts des immigrés. Il est aussi dans les dix pays grands émetteurs de migrants Les transferts des MRE, en attendant de combler le déficit commercial, ont permis au Maroc de se classer sur le registre des dix importants pays récepteurs de transferts des immigrés. Selon le «Migration and Remittances Factbook 2008», publié par la Banque mondiale, en 2007, le Maroc fait partie des dix pays ayant reçu le plus de transferts. Affichant 5,7 milliards de dollars, les transferts reçus des MRE classent le Maroc devant le Liban ( avec 5,5 milliards de dollars) et l'Algérie (2,9 milliards de dollars), mais derrière l'Egypte, elle, qui a reçu 5,9 milliards de dollars de la part de ses immigrés. De même, que le Maroc se classe parmi les dix pays grands émetteurs de migrants avec l'Egypte, l'Algérie, la Tunisie, l'Irak, l'Iran, la Cisjordanie, la Bande de Gaza, la Jordanie, le Liban et le Yémen. Notons que les 5,7 milliards de dollars que le Maroc a reçus en termes de transferts, ont constitué 9,5% de son PIB en 2006, contre 5% pour la Tunisie et 22,8% pour le Liban. Il est utile de rappeler sur ce registre l'analyse livrée, depuis quelques mois, par les analystes de la CDG Capital dans laquelle ceux-ci prévoient que le flux financier découlant de ces transferts renfloue les lacunes du déficit commercial au titre de l'année 2008, pour faire partie des éléments qui catalysent le plus la croissance économique. Par ailleurs, la banque centrale avait, aussi, dans son rapport de la politique monétaire relatif au mois de mars dernier, indiqué que la croissance économique «bénéficierait de l'effet positif de la campagne agricole sur les revenus des résidents, de l'amélioration du marché du travail, notamment dans le milieu rural, et de la progression attendue des revenus d'origine extérieure». Cette source mettait notamment en exergue l'évolution continue des recettes provenant des transferts des MRE. D'ailleurs, selon les chiffres de l'Office des change arrêtés à fin mars 2008, celles-ci se sont améliorées de 2,5% soit 296,5 millions de dirhams pour atteindre 12,1 millions de dirhams contre 11,8 millions de dirhams à la même période de l'année 2007. Dans un contexte global, le «Migration and Remittances Factbook 2008» note que le montant des transferts des immigrés vers leurs pays d'origine ont dépassé les 318 milliards de dollars, à savoir que 240 milliards de dollars de ce montant sont allés vers les pays en voie de développement. En outre, la même source indique que près de 200 millions d'immigrés ou 3% de la population mondiale vivent hors de leurs pays de naissance, alors qu'en 2005, les immigrés représentaient quelque 12,9 millions ou 4,2% de la population de la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (MENA). Toujours sur le plan mondial, la Banque mondiale classe les cinq importants pays bénéficiaires des transferts de leurs immigrés en 2007. Sur ce hit-parade, l'Inde arrive en tête avec 27 milliards de dollars, la Chine (25,7 milliards), le Mexique (25 milliards) , les Philippines (17 milliards ) et la France (12,5 milliards). Pour leur part, les pays de migration grands émetteurs des transferts sont les USA avec 42,2 milliards de dollars, l'Arabie Saoudite (15,6 milliards), la Suisse (13,8 Milliards) , l'Allemagne (12,3 milliards) et la Russie (11,4 milliards). Les pays grands émetteurs d'émigrants sont le Mexique et la Russie avec chacun 11,5 millions de personnes, suivis de l'Inde avec 10 millions, la Chine 7, 3 millions, l'Ukraine 6,1 millions et le Bangladesh 4,9 millions d'âmes.