Le Premier ministre français a entamé, jeudi, une visite de deux jours au Maroc, dans le cadre de la 9ème réunion mixte de haut niveau. Une première visite qui s'annonce fructueuse pour le partenariat maroco-français. Le Premier ministre français, François Fillon, a entamé jeudi une visite de deux jours au Maroc, la première dans un pays du Maghreb, à l'occasion de la 9-ème réunion de haut niveau maroco-française. Cette visite, qui intervient six mois après celle du chef d'Etat français Nicolas Sarkozy, témoigne de la densité et de la singularité des relations liant les deux pays. A l'ordre du jour de cette réunion, figure un séminaire intergouvernemental sous le thème: «Le partenariat maroco-français au service du développement territorial durable». M. Fillon est arrivé, jeudi, à la tête d'une importante délégation ministérielle comprenant Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes, Christine Lagarde, ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Dominique Bussereau, Secrétaire d'Etat chargé des Transports, Hervé Novelli, Secrétaire d'Etat chargé du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et Moyennes entreprises, du Tourisme et des Services et d'Alain Marleix, Secrétaire d'Etat à l'Intérieur et aux Collectivités territoriales. Cette 9ème réunion de haut niveau, qualifiée par la Primature française (Matignon) de «véritable séminaire intergouvernemental» à l'instar de ce que fait la France avec ses partenaires européens les plus proches, aura une «forte dimension économique» avec la signature de plusieurs accords et conventions. Plusieurs dossiers seront examinés au cours de cette visite, notamment, la question du «statut avancé» souhaité par le Maroc et le projet de l'Union pour la Méditerranée. Le «Statut avancé» sera octroyé au Royaume sous la présidence française de l'UE, avait annoncé en début de semaine la commissaire européenne aux Affaires étrangères, Benita Ferrero Waldner. «C'est légitime de la part du Maroc de vouloir rehausser le niveau de sa relation avec l'Union européenne», a indiqué à la MAP une source diplomatique française proche du dossier. «Nous souhaitons que le Maroc puisse accéder sous la présidence française de l'UE (ndlr: à partir du 1er juillet prochain) à ce statut avancé», a-t-on souligné de même source, ajoutant que «la France soutient cette demande». Outre les ministres, une importante délégation de chefs d'entreprises accompagne le Premier ministre français, dont le président du Conseil de surveillance de Vivendi, Jean-René Fourtou, le vice-président d'Alstom, Philippe Delleur, le président de CAP Gémini-France, Alain Donzeaud, le fondateur d'Accor, Gérard Pélisson, le PDG de «Pierre et Vacances», Gérard Bremond, le directeur-général de la Caisse de Dépôt et de Consignation, Augustin de Romanet, le Conseiller Maghreb et Afrique du Nord de la Caisse d'Epargne, Albert Mallet, le PDG de la Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France, Alain Rouleaux, le PDG du Groupe Colas, Hervé le Bouc, et le vice-président du Groupe Thalès, Alexandre de Jouniac. «La diversité et le nombre de conventions et d'accords que nous nous apprêtons à signer à Rabat témoigne de la densité des relations franco-marocaines», a souligné une source à Matignon. Cette 9ème rencontre de haut niveau fait suite à celle de décembre 2006 à Paris, qui a été également marquée par la signature de plusieurs conventions de coopération et d'accords commerciaux. Le principe de ces séminaires intergouvernementaux a été mis en place en 1997 avec comme objectif de rapprocher le dialogue politique entre les deux pays de celui que la France entretient avec ses partenaires européens les plus proches. Avec des échanges commerciaux de 6,2 Milliards d'euros en 2007 (22 % des échanges extérieurs marocains), la France est le premier partenaire commercial du Maroc, son premier fournisseur et son premier client. Elle détient également la place de premier investisseur étranger (en moyenne 1,18 milliard d'euros par an, soit 56,7 % du total des investissements reçus par le Maroc).