L'association «Nous jouons pour les arts» (NJ) organisera la deuxième édition du festival «Thé- Arts», du 6 au 10 mai 2008 à Rabat, à la Villa des Arts et à la salle Bahnini. Un espace de rencontre et de partage entre de jeunes artistes. «Différentes manifestations culturelles et artistiques et particulièrement dramatiques ne nous touchent pas, ne nous ressemblent pas à nous les jeunes!» C'est le constat qu'a dressé Tarik Ribh, président de l'association «Nous jouons pour les arts», NJ pour les initiés, qui organise le festival «Thé- Arts». La deuxième édition de cette manifestation aura lieu, du 6 au 10 mai 2008 à Rabat, à la Villa des Arts et à la salle Bahnini du ministère de la Culture. «Nous souhaitons à travers cet événement, créer un espace culturel convivial qui nous ressemble et qui défend nos goûts et exprime nos énergies. Ce sera l'occasion de promouvoir les créations artistiques de jeunes talents marocains et étrangers auprès du public marocain et de réfléchir sur les évolutions du monde des arts dramatiques en particuliers et du spectacle en général», ajoute-t-il. Pièces de théâtre, concerts, tables rondes et expositions seront au rendez-vous. Des productions artistiques innovantes et modernes seront présentées. Cela dans un esprit où l'expérience prime tout autant que la volonté partagée des organisateurs et des participants d'affirmer la sensibilité et l'identité artistiques de toute une jeunesse dans le paysage culturel marocain. Parmi les porte-parole de celle-ci, Barry, auteur-compositeur originaire de Hay Mohammadi et un des premiers à avoir «rappé» en «darrija» en 1990 alors que la nouvelle scène musicale émergeait à peine présentera son nouvel album lors Thé-Arts. Déjà, dans son premier album solo sorti en 2006, Barry interpellait le monde arabe qui assomme sa jeunesse. Même souci pour «K'lma», paroles en arabe, un groupe de fusion qui réunit de jeunes musiciens venus de différentes villes du Royaume. Ces jeunes qui font de leurs différences une richesse partageront leur son particulier et leur façon de voir la vie et de la raconter. Aussi au menu musical, il y a le groupe «El Bazar» qui regroupe une multitude de tendance musicale : Jazz Manouche, Flameco ou Blues. De l'hexagone, «Basa Paï Paï» , une bande de jeunes artistes, tout droit venue des montagnes, qui aiment raconter des histoires rigolotes et farfelues et offrir un spectacle d'une énergie débordante. Un bonheur aussi bien pour les yeux que pour les oreilles. Par ailleurs, le menu théâtre est tout aussi riche. La compagnie marocaine «Dabateatr» interprétera la pièce «Fatma» de Mhamed Benguettaf. «Dabateatr» est composée d'un ensemble de jeunes artistes qui défendent une action culturelle artistique libre. «Dans Fatma, des lettres et des mots se dégagent du texte : F comme femme, A comme arrogante, T comme terrasse, M comme martyres, A comme algérienne, arabe…», lit-on, dans la note de présentation qui résume cette pièce. La troupe marocaine «Aphrodite» présentera sa toute dernière pièce, «jardin suspendu». De la France, la compagnie «Lasonge» jouera sa pièce «Cabaret». «Nous pensons qu'une complicité d'acteurs, un texte et du public suffisent à raconter le monde… La compagnie veut toucher un public nouveau pour qui le théâtre semble poussiéreux voire inaccessible», explique l'un des membres de «Lasonge». Pour sa part, la troupe française «les Zanimos» présentera un spectacle vivant qui s'intitule «Le Marfand de Fables». Les «Zanimos» fabriquent tout de A à Z : marionnettes, décor, musique et inventent les histoires. Ils utilisent objets et matériaux de récupération et privilégient une réelle interaction avec le public, en rue comme en salle. Ainsi, le festival «Thé-Atrs», dans sa deuxième édition, sera aussi un espace de rencontre et de partage d'expériences nouvelles entre de jeunes artistes professionnels marocains et étrangers de la nouvelle scène.