Le Palais des congrès à Laâyoune abritera, les 26 et 27 avril, une rencontre scientifique internationale qui a pour objectif de débattre des contraintes liées à la gestion et l'optimisation des ressources hydriques en zones arides. «La gestion des ressources en eau dans les zones arides: apport des procédés non conventionnels». Il s'agit du thème de la rencontre scientifique internationale, qui sera organisée à l'initiative de la Société marocaine des membranes et de dessalement (SMMD), les 26 et 27 avril au Palais des congrès à Laâyoune. Cet événement connaîtra la participation d'éminents chercheurs marocains et étrangers, venus de France, d'Allemagne, des USA, de la Norvège, d'Oman, du Royaume-Uni, etc. Ceux-ci auront à discuter, deux jours durant, des procédés non conventionnels en la matière, notamment le dessalement et la réutilisation. Il sera aussi question de procédés, mécanismes et techniques de mobilisation des ressources hydriques non conventionnelles en zones arides. Trois objectifs majeurs sont ciblés à travers cette rencontre. D'abord, la mise en exergue des contraintes entourant les ressources hydriques en zones arides. Aussi, il s'agira de faire l'état des lieux à l'échelle nationale et internationale des procédés non conventionnels, notamment le dessalement et la réutilisation, mais aussi de débattre et voir dans quelle mesure des procédés non conventionnels peuvent apporter des solutions aux contraintes liées à la gestion et l'optimisation des ressources hydriques en zones arides. Selon les organisateurs, le programme de cette manifestation comprend des exposés et discussions portant notamment sur «L'état des ressources en eau dans la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra et les besoins de développement», «Les nouvelles orientations technologiques du dessalement», «Les techniques membranaires pour le développement durable», «L'expérience de l'Office national de l'eau portable en matière de dessalement : capitalisation d'un savoir-faire». D'autres thèmes seront aussi abordés, et qui sont liés aux «Techniques de récupération d'énergie dans le dessalement d'eau de mer par osmose inverse : état comparatif de la technologie», «Le dessalement pour l'industrie : expérience de l'Office chérifien des phosphates», «Traitement et réutilisation des eaux usées au Maroc : expérience et perspectives» et le «Traitement poussé des eaux municipales avec réutilisation » . A travers cette conférence, la SMMD fera le point sur l'état et les opportunités de mobilisation des ressources non conventionnelles, qui s'identifient aujourd'hui comme seule alternative pour la production de l'eau douce à usage alimentaire ou industriel. Cette mobilisation de ces ressources est surtout caractérisée par ses coûts élevés d'investissement et d'exploitation, par rapport à la mobilisation des ressources classiques, et parfois par la complexité des traitements à mettre en place. En ce qui concerne notre pays, depuis 1976 il y a eu recours à la mobilisation de ce type de ressources via de nombreuses stations de dessalement et d'élimination d'ammonium et de sulfures, qui ont été réalisées pour satisfaire la demande sans cesse croissante des eaux douces en zones arides. Cette rencontre sera également l'occasion de discuter de la situation du bassin hydraulique du Sahara, qui se heurte à de vrais problèmes, notamment le fait que ses eaux souterraines sont non renouvelables, surexploitées et leur exploitation se fait d'une manière illicite. L'ensablement et la désertification sont également des facteurs nuisibles pour l'exploitation de la nappe phréatique de ces régions. A ces problèmes s'ajoute la non modernisation des techniques d'irrigation, un retard dans les équipements, des pertes induites par l'érosion et surtout le non respect de la loi 10-95 sur l'eau par les différents usages.