La police de la capitale de la Chaouia a mis la main, lundi dernier, sur un serial killer qui a tué, durant la même année, trois jeunes filles demeurant au même quartier. Les habitants de Settat sont enfin soulagés. Dans l'après-midi du lundi dernier, les éléments de la police judiciaire de la capitale de la Chaouia ont mis la main sur un jeune homme, âgé de trente-deux ans, sans profession, accusé d'avoir commis un triple meurtre. S'agit-il d'un serial killer ? Une source policière de la ville n'a rien confirmé, arguant que l'enquête est toujours en cours. «Nous venons d'arrêter le mis en cause et nous le soumettons encore aux interrogatoires», a-t-elle précisé à ALM. Sans révéler de détails sur l'affaire, la même source a affirmé que le suspect n'avait pas manifesté la moindre résistance devant les enquêteurs et avait déballé facilement comment il a commis ses crimes. Ce repris de justice, qui a déjà purgé une peine d'emprisonnement ferme pour viol, n'a épargné aucun effort par la police pour le démasquer et ce dès la découverte du cadavre de la première victime. Le premier cadavre a été découvert le samedi 11 février 2007, près du quartier des abattoirs. Il s'agit d'une jeune fille, âgée de vingt ans, demeurant au quartier Annahda. Quelques jours plus tard, le cadavre d'une autre jeune fille, âgée de vingt-deux ans, a été découvert sur la route nationale n°9. Cette deuxième victime demeurait également au même quartier que la première. Et pourtant, les investigations policières sont demeurées sans résultat. Une situation qui a semé la terreur parmi les habitants du quartier Annahda en croyant qu'un serial killer ciblait leurs filles. Une année plus tard, le mardi 11 mars 2008, un troisième cadavre a été découvert dans une fosse couverte d'arbres située derrière le quartier industriel, non loin d'Oued Abou Moussa. À l'instar des deux autres jeunes filles, la troisième victime, âgée de vingt et un ans, demeurait au même quartier que les deux premières et jouissait d'une bonne réputation. Cette nouvelle victime qui poursuivait ses études à l'Institut de technologie appliquée est sortie de chez elle, l'après-midi du dimanche 9 mars et n'y est plus retournée. Sans nouvelles, la famille de la jeune fille a fait une déclaration à la police. Son père, qui était en voyage, est aussitôt retourné chez lui pour entamer une recherche minutieuse. Une recherche qui a été soldée par la découverte du cadavre de sa fille dissimulé à l'intérieur de la fosse du quartier industriel. Le cadavre a été évacué vers Casablanca pour subir une autopsie à l'hôpital médico-légal. Entre-temps, des empreintes digitales qui entachaient son corps ont été prélevées par les enquêteurs scientifiques. Elles ont permis aux enquêteurs d'identifier l'auteur du crime et de l'arrêter. Mais, ils n'imaginaient pas qu'il serait l'auteur des deux autres crimes.