L'autorité mauritanienne de régulation des télécommunications vient de sanctionner les trois opérateurs télécoms en Mauritanie. Mauritel doit payer 300.000 euros. Lourde sanction pour la filiale de Maroc Telecom en Mauritanie. Mauritel vient d'être sanctionnée par l'Autorité mauritanienne de régulation des télécommunications (AR) pour «manquement à ses engagements prescrits dans le cahier de charges». Détenu à 51 % par Maroc Telecom, cet opérateur doit payer au Trésor public une amende de 300.000 euros, «après des accusations de mauvaise qualité dans le service ». En 2007, la Mauritano-marocaine de télécommunications (Mauritel) a contribué à hauteur de 21,2 % au chiffre d'affaires du groupe Maroc Telecom. L'ensemble des activités en Mauritanie a généré un résultat opérationnel de 389 millions de dirhams, en hausse de 31,5% (+37,2% sur une base comparable), grâce aux performances de l'activité Mobile qui réalise, malgré l'intensification de la concurrence, une croissance du chiffre d'affaires et du résultat opérationnel de respectivement 26,4% et 34,2%, selon le groupe Maroc Telecom. En plus de Mauritel, les deux autres opérateurs télécoms ont été également sanctionnés par l'autorité mauritanienne de régulation des télécommunications pour «manquements aux engagements prescrits dans leurs cahiers de charges». La Mauritano-tunisienne (Mattel) et la Soudano-mauritanienne (Chinguitel) doivent payer respectivement 80.000 euros et 37.000 euros. La plus grosse sanction a été donc infligée à Mauritel. L'Autorité de régulation indique avoir pris ces sanctions pécuniaires contre ces trois sociétés privées «au terme d'une enquête menée début janvier sur la qualité des services fournis par les opérateurs de télécommunications», comme le souligne le communiqué de cette agence. Avant ces sanctions, l'Autorité de régulation dit avoir mis en demeure les opérateurs de se conformer à leurs engagements en termes de continuité et de qualité de leurs services dans un délai d'un mois. Mais, les tests de contrôle ont prouvé que les défaillances constatées demeurent sur les réseaux de communication, selon cette agence.