Pour près de 99.600 dollars, l'ancienne résidence de feu Sidi Abdellah Guennoun, plus connue sous le nom de «maison Guennoun», sera bientôt rehabilitée pour abriter un centre culturel. La maison de feu Sidi Abdellah Guennoun se verra bientôt restaurée. Il s'agit d'en faire un centre culturel. D'un montant global de près de 99.600 dollars, ce projet fait l'objet d'un partenariat entre l'association italienne COSPE, la Fondation Abdellah Guennoun ainsi que l'Association Al Boughaz. «Il s'inscrit dans le cadre du programme PASC (Partenariats en appui à la société civile), piloté par le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et financé par la Coopération italienne, en soutien à l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH)», précise le président de l'association Al Boughaz, Rachid Taferssiti. D'une superficie de près de 300 m2, la maison Guennoun a été construite en 1914, et a servi des années plus tard de résidence au théoricien et nationaliste Sidi Abdellah Gennoun. Natif de Tanger en 1908, cet alem tangérois a occupé de hauts postes administratifs comme gouverneur de Tanger au lendemain de l'indépendance en 1956, président du Conseil des ouléma de Tanger et membre de l'Académie du Royaume du Maroc. Située dans le site historique de la Casbah, plus précisément sur les hauteurs de l'ancienne médina, la maison Guennoun se trouve classée parmi des plus prestigieux monuments historiques de la ville tels le palais Dar El Makhzen, la mosquée de la Casbah, la grande place du Mechouar et le parcours Matisse. «Ce centre culturel sera destiné à abriter les activités d'associations ainsi qu'à toute initiative en faveur du développement économique, culturel et social de la Médina et la préservation du patrimoine et de l'identité de la ville de Tanger», poursuit M. Taferssiti. Et de souligner «qu'une convention concernant la transformation de la maison Guennoun en centre culturel a été signée, le 17 octobre dernier avec le PNUD à Rabat. Et la réalisation des actions prévues dans ce programme vient de démarrer». Piloté par l'association Al Boughaz, ce projet comporte, entre autres, le bureau du comité de gestion du centre culturel, une salle de réunion, une salle polyvalente destinée à abriter les activités associatives, des espaces d'expositions et de formation et une bibliothèque spécialisée dédiée à la ville de Tanger et son histoire. «En plus de cette maison qui est mise à la disposition de ce projet culturel, feu Sidi Abdellah Gennoun a légué, avant sa mort en 1989, sa bibliothèque privée à la ville. Elle accueille actuellement, et en moyenne, quelque 750 visiteurs par mois, de tous les niveaux et de différentes nationalités», assure M.Taferssiti. Ce projet fait partie d'un programme global baptisé «Tanger, espace de convivialité multiculturel» qui a pour but la réhabilitation des plus importants sites historiques que compte la médina de Tanger. Initié en 2003, le coût global de ce programme s'élève à 1,5 million d'euros. Par ailleurs, 65% du budget est assuré par la partie italienne et 35% est complété par des donations sous forme de contributions locales. Le projet prévoit entre autres la réhabilitation et la sauvegarde de trois sites historiques. «Outre la maison Guennoun qui sera réhabilitée pour abriter un centre culturel, ce projet prévoit la réhabilitation de Borj Dar Baroud en centre des arts et métiers pour la formation et l'apprentissage des métiers d'artisanat. Le Borj El-Hajoui sera également restauré pour abriter un centre international de musique traditionnelle», ajoute M. Taferssiti.