Au moment où l'on aspire à un meilleur avenir footbalistique, en raison de la place prépondérante que détient le foot et le sport en général en matière d'épanouissement socio-économique, la réalité de notre championnat est plus désolante que jamais. Au moment où l'on aspire à un meilleur avenir footbalistique, en raison de la place prépondérante que détient le foot et le sport en général en matière d'épanouissement socio-économique, la réalité de notre championnat est plus désolante que jamais. Cette saison est caractérisée surtout par une triste réalité qui réside dans ce processus de menace de forfaits de la part de plusieurs clubs nationaux. D'abord, c'est la Renaissance sportive de Settat qui a ouvert le bal en déclarant forfait en début de saison, juste après quelques journées. Pour peu, ce prestigieux club d'antan allait être relégué, suite à une multitude de problèmes, mais tous basés sur le manque affreux d'argent. Puis c'est le Chabab de Mohammedia, un autre club historique tout autant que le KAC de Kénitra qui frôle l'agonie. Mais en fait, hormis quelque deux ou trois clubs marocains, tous les autres souffrent de la maladie innommable plus connue sous le nom de crise financière. Le problème c'est que ces mêmes clubs recourent automatiquement aux autorités locales, et c'est à peine s'ils n'exigent pas d'un gouverneur ou d'un président de commune de les sortir de l'impasse. Ce n'est pas logique ni raisonnable de tout mettre sur le dos des autorités locales dont le rôle consiste effectivement à soutenir et à encourager le sport. Mais de là à remplacer les dirigeants ou des investisseurs rechignant à s'engager dans des processus de développement à long terme, il y a de quoi se prendre la tête dans les mains. Cette semaine encore, c'est la Renaissance sportive de Berkane qui menace de déclarer forfait. D'ailleurs la RSB allait manquer son match contre l'Ittihad de Mohammedia (un autre club qui soufre de la même maladie) sans l'intervention directe des autorités locales qui se sont démenées pour amasser l'argent et rassembler les joueurs. Jusqu'à quand ? D'un autre point de vue, il faut dire que le problème n'est pas spécifique au Maroc. Même s'il n'y a pas de comparaison possible entre les deux bords, il s'avère que toute l'Europe est touchée par ce mal endémique. En Italie, en France et en Espagne, plusieurs grands clubs sont en difficulté financière, et les télévisions payantes tentent également de récupérer tout ou une partie de leurs mises en renégociant les contrats. Les droits commerciaux liés au football ont augmenté. L'avènement des télévisions payantes, et la compétition féroce qui s'en est suivie, ont ainsi fait grimper les prix des retransmissions télévisées des matches de football tout au long des années 90, entraînant une flambée des salaires et la construction parfois coûteuse de nouveaux stades. Mais les télévisions payantes n'ont pas réussi à atteindre le nombre d'abonnés qu'elles s'étaient fixé, notamment en raison d'un simple phénomène de saturation dû à la couverture exhaustive des compétitions de football. Résultat, bon nombre de clubs européens tirent la sonnette d'alarme. Au Maroc, le temps est encore aux prémices d'un professionnalisme qui paraît de plus en plus lointain à venir, les dégâts actuels sont réparables, il suffit d'un peu plus d'engagement et de sérieux de la part des dirigeants et de certains pontifes du management.