A l'issue de la réunion du ministre de l'Economie et des Finances avec les professionnels de la LOA, une commission mixte a été créée pour trouver une solution immediate qui préservera le pouvoir d'achat des ménages marocains. Aucun accord n'a été encore trouvé sur l'augmentation des mensualités de la LOA. La réunion tenue, lundi dernier, entre les professionnels de la LOA (Location avec option d'achat) et le ministre de l'Economie et des Finances s'est soldée uniquement par la création d'une commission mixte qui se réunira ce jeudi à Rabat. « Il n'y a pas encore de solution, mais juste une volonté de trouver une solution pour atténuer l'effet de cette augmentation de la TVA de 10% à 20 %», souligne Abdelkrim Bencherki, président de l'Association professionnelle des sociétés de financement (APSF). Le passage de la TVA à 20% a été introduit dans la loi de Finances 2008. Les ménages marocains doivent-ils attendre la prochaine loi de Finances pour voir leurs factures revenir à leurs niveaux habituels. « Non ! Nous espérons une solution immédiate pour les personnes qui ont souscrit à une LOA au 31 décembre dernier. Pour ceux qui ont opté, à partir de cette année, pour ce mode de financement, le problème ne se pose pas puisqu'ils savent à l'avance combien ils vont payer», ajoute M. Bencherki. Lors de cette rencontre avec les professionnels du secteur, Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des Finances a précisé que cette réunion inaugure un cycle de rencontres, qu'il compte organiser périodiquement avec les professionnels du secteur. Et «en vue d'une plus grande concertation et d'un meilleur accompagnement, par les autorités publiques, des efforts de développement du secteur des sociétés de financement ». A l'issue cette réunion, les deux parties ont convenu de poursuivre les discussions en vue d'identifier les voies et les moyens pour préserver le pouvoir d'achat des bénéficiaires d'opérations de Location avec option d'achat (LOA). Il est également question de tenir compte des efforts consentis par les pouvoirs publics en termes, notamment, de réduction de l'IS et de son impact positif sur les résultats des entreprises et d'assurer le maintien et le développement du segment de la LOA et son attrait par rapport à la clientèle. Au menu de cette rencontre, il y avait également la nouvelle tarification des prestations fournies par la Paierie principale des rémunérations (PPR) aux sociétés de financement. A ce sujet, il a été rappelé aux représentants de l'APSF que la nouvelle tarification entrée en vigueur le 1er janvier 2007, après un gel depuis 1996, a été largement débattue avec les différentes parties concernées, essentiellement l'APSF. « La nouvelle tarification convenue prend en considération l'amélioration notable de la qualité des services rendus par la PPR et des investissements, notamment informatiques, réalisés à cet effet », selon le département de Salaheddine Mezouar. Il y avait également l'impact de l'opération des départs volontaires à la retraite sur les prélèvements des échéances des crédits octroyés par les sociétés de financement. Pour ce sujet, le ministère de l'Economie et des Finances et l'APSF ont convenu d'arrêter d'un commun accord les procédures appropriées liées aux opérations futures de ce genre pour sauvegarder les intérêts des sociétés de financement relativement au recouvrement de leurs créances.