Nicolas Sarkozy aura changé d'attitude avec une rapidité qui n'a pas manqué de donner du tournis au cercle le plus fidèle. L'idée qui justifiait une telle discrétion visait en priorité à mettre fin à la dégringolade de la popularité présidentielle. La formule est assez juste et représente la tonalité du moment : Nicolas Sarkozy est passé d'un excès à l'autre. De l'atmosphère clinquante de Disneyland, dans laquelle il avait introduit à l'opinion sa nouvelle conquête Carla Bruni, aux rouges ambiances de Petra, la jordanienne, passant les trésors pharaoniques d'Egypte, le tout couvert par des objectifs de caméras et des photographe avides de détails les plus insignifiants, au mariage discret dans les salons de l'Elysée en présence d'un poignée d'intimes sans la présence d'aucun journal people pour immortaliser le moment. Avec ce constat, des fiançailles bruyants suivis immédiatement d'un mariage silencieux et invisible. Après une surexposition qui frôlait l'exhibition de mauvais goût, les communicateurs de Nicolas Sarkozy ont brusquement opté pour une confidentialité excessive. Nicolas Sarkozy aura changé d'attitude avec une rapidité qui n'a pas manqué de donner du tournis au cercle le plus fidèle. L'idée qui justifiait une telle discrétion visait en priorité à mettre fin à l'hémorragie dans les sondages qui marquait une dégringolade de la popularité présidentielle. Sans grand succès puisque au lendemain de cet heureux événement pour Nicolas Sarkozy, un sondage LH2-Libération montre que le président de la république subit une chute de 13 points de sa cote de confiance en un mois avec, pour la première fois, une majorité de 55% d'opinions négatives, contre 41% d'opinions positives. Le tout saupoudré d'interrogations incisives sur la nature de la démarche : Un mariage présidentiel n'est-il pas un acte suffisamment important dans la vie politique d'un pays, suffisamment configurateur d'une vision politique pour être ou ne pas être bâclé à la hâte, dans une totale clandestinité? Mais les détracteurs de Nicolas Sarkozy gardent la dent dure contre sa démarche. Jean-Louis Debré, ancien président de l'Assemblée nationale, nommé par Jacques Chirac président du Conseil constitutionnel, a eu les mots qui fâchent : «Je crois qu'il faut faire attention (...) à ne pas désacraliser les fonctions officielles, quelles qu'elles soient (…) L'autorité de l'Etat et la légitimité conférée par le peuple supposent une certaine retenue et une certaine dignité dans la fonction (…) À partir du moment où vous avez reçu une mission du peuple, quelle que soit cette mission, il y a une certaine tenue à avoir». On imagine aisément la colère noire dans laquelle ces propos ont dû plonger Nicolas Sarkozy connu pour entretenir des relations exécrables avec Jean-Louis Debré, porte-flingue historique de la pensée chiraquienne. Le président, nouvellement marié, a dû charger le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant de remettre l'impétueux à sa place : «Le président du Conseil constitutionnel doit être à l'abri de tout soupçon de partialité (…) A mon avis, il n'avait pas à dire ce qu'il a dit». Mais Nicolas Sarkozy était attendu au tournant par un autre détracteur qui aiguise de jour en jour sa critique du style Sarkozy. Il s'agit du leader centriste François Bayrou qui, sous un air de faux candide, enfonce le président : «Je déteste l'étalage et l'utilisation de la vie privée (…) ça a une fonction absolument précise: détourner l'attention des citoyens de l'essentiel pour la porter sur l'accessoire (…) ça ne pousse pas au civisme, cet étalage de vie privée». Même après ce mariage rapide au bout de trois mois record de fiançailles, Nicolas Sarkozy et Carla Bruni n'ont pas déserté de sitôt la rubrique polémique des gazettes. La question qui est actuellement sur toutes les lèvres est la suivante : Comment Carla Bruni va-t-elle pourvoir concilier entre son rôle de première Dame de France et son statut de star du Showbiz. Un spot diffusé actuellement sur toutes les télévisions d'Europe pour vanter les mérites de la firme automobile italienne Lancia relance un vif débat. Sans parler de son troisième album, après «Quelqu'un m'a dit» en 2002 et «No promise» en 2007 dont la parution est prévue dans quelques semaines. Les indiscrétions font état de l'existence d'une chanson d'amour dédiée à Nicolas Sarkozy et dans laquelle Carla appelle le président de la république «Ma came» (ma drogue).. C'est dire à quel point Nicolas Sarkozy n'est pas sorti de l'auberge «Bling Bling» que lui reprochent tant les sondages.