Les deux chambres du Parlement ont condamné énergiquement la décision du Polisario de tenir son soi-disant congrès dans la zone tampon de Tifariti, lors d'une séance plénière consacrée aux derniers développements de la question du Sahara. Les représentants de la nation ont procédé, hier mercredi 12 décembre, à l'examen des derniers développements de la question de l'intégrité territoriale. Les membres des deux chambres du Parlement, députés et conseillers compris, ont tenu une séance plénière consacrée à la question. À l'ordre du jour de cette séance extraordinaire, qui a été coprésidée par Mustapha Mansouri, président de la Chambre des représentants, et Mohamed Fadili, premier vice-président de la Chambre des conseillers, deux points essentiels. Il s'agit en premier lieu du congrès que le Polisario entend organiser vendredi 14 décembre dans la zone démilitarisée de Tifariti au Sahara marocain, ajouter à cela les développements que connaît, ces derniers jours, le processus des négociations engagées entre les deux parties sous l'égide des Nations unies. Evoquant le simulacre de congrès prévu à Tifariti, le Parlement a dénoncé une dangereuse provocation, précisant que cette décision est une grave violation de la légalité internationale et de l'accord de cessez-le-feu, proclamé en 1991, sous les auspices des Nations Unies. Outre les députés et conseillers, plusieurs membres du gouvernement ont également pris part à cette séance. Selon le président de la Chambre des représentants, cette séance «traduit également la coordination et la coopération auxquelles aspirent les deux chambres du Parlement». Et ce, conformément aux Hautes orientations royales contenues dans son discours d'ouverture de la huitième et actuelle législation. La tenue d'une séance conjointe pour débattre des questions cruciales comme celle du Sahara, la première cause nationale, «réaffirme aussi l'unanimité nationale autour des grands dossiers qui intéressent le peuple marocain notamment», a souligné M. Mansouri. Cette séance a été marquée, notamment, par les interventions des présidents des différents groupes parlementaires. Les Chambres des représentants et des conseillers ont dénoncé cette nouvelle tentative du Polisario, qui intervient à la veille du 3ème round des négociations de Manhasset, compromettant les efforts déployés par la communauté internationale pour trouver un règlement définitif à ce conflit factice. La convocation de ce congrès à Tifariti, ont estimé plusieurs députés, «n'est autre qu'une nouvelle manoeuvre de la direction du Polisario, qui s'est éternisée à la tête de ce mouvement, pour perpétuer son diktat et préserver ses privilèges». Et ce, à travers les détournements avérés de l'aide humanitaire internationale. Dans le contexte actuel des négociations engagées sous l'égide des Nations Unies, une telle initiative ne peut être interprétée que comme «une nouvelle tentative de saper les efforts de la communauté internationale en faveur du règlement définitif de ce dossier, qui a connu une dynamique nouvelle depuis quelques mois, grâce à la proposition marocaine d'octroyer un statut d'autonomie aux provinces du Sud», ont précisé à l'envi les députés et les conseillers. Les différents groupes parlementaires ont, de même, appelé la communauté internationale, plus particulièrement les Nations Unies, à «agir pour stopper la tenue sur un territoire marocain de la mascarade nommée congrès et empêcher le Polisario de récidiver, afin de créer un climat favorable et propice aux futures négociations de Manhasset et amener les séparatistes et les autorités algériennes, qui contrôlent le Polisario, à se conformer à l'accord de cessez-le-feu». Par ailleurs, les deux chambres du Parlement, qui ont souligné le rôle et la responsabilité de l'Algérie dans la persistance de ce conflit, vieux de plus de trois décennies, ont réaffirmé l'unanimité des Marocains autour de la question de l'intégrité territoriale du Royaume.