Le bureau politique de l'USFP assurera la direction du parti jusqu'à la tenue du congrès prévu en mars prochain. Un membre du BP sera désigné incessamment pour assurer la coordination. Le bureau politique de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), réuni mardi soir à Rabat, a décidé de mettre fin à une situation de suspens et au vide au sein de la direction du parti. Le BP a décidé de prendre en charge la direction du parti de manière collégiale jusqu'à la tenue du 8ème congrès, prévu pour le mois de mars 2008. Lors de la réunion, qui s'est tenue mardi dernier sous la présidence de Mohamed Guessous, la question de la coordination de cette direction a été évoquée. M. Guessous, le plus ancien des membres du BP, est pressenti pour assurer cette mission de coordination. Selon des sources à l'USFP, la désignation du coordinateur aura lieu «dans les trois ou quatre jours à venir». «La direction collégiale qui va gérer les affaires organisationnelles du parti ne sera que provisoire», a précisé Abderrafiî Jouahri, membre du bureau politique de l'USFP, à l'issue de la réunion de mardi. A signaler que le BP de l'USFP a salué les démissions de Mohamed Elyazghi et Abdelouahed Radi de leurs postes respectivement de premier secrétaire et de premier secrétaire adjoint du parti, qualifiant ces deux démissions de «bonne pratique dans le champ politique». La décision vient tempérer les ardeurs de certains dirigeants du parti. Une aile du conseil national, menée par Habib Charkaoui et Mohamed Lahbabi, anciens membres du BP, a appelé à la tenue d'un congrès extraordinaire du parti. Un appel auquel s'est joint également Abderrafiï Jouahri. Dans un entretien accordé mercredi dernier à ALM, M. Jouahri a estimé que le parti vit une crise extraordinaire. D'où, affirme-t-il, la nécessité, voire l'urgence, de convoquer un congrès extraordinaire. Le responsable socialiste va plus loin et appelle à une refondation du parti et à une refonte de ses statuts pour instituer une direction collégiale et abandonner le système du «chef charismatique». Pour rappel, M. Elyazgh avait annoncé, lundi 3 décembre, avoir décidé de quitter son poste à la tête du parti et de geler son activité au sein du bureau politique jusqu'à la tenue du Conseil national du parti. M. Radi lui a emboîté le pas en décidant, également, de quitter son poste de premier secrétaire adjoint de l'USFP. Mais, tout en poursuivrant les «missions qui lui sont confiées tant à l'intérieur qu'en dehors du bureau politique du parti». Dans une déclaration à l'issue de cette réunion, M. Radi a affirmé que les deux initiatives relèvent des affaires internes et organisationnelles du parti. «L'USFP restera attaché à ses engagements tant au sein du gouvernement que dans le cadre de la Koutla démocratique», a tenu à préciser M. Radi levant toute ambiguïté sur d'éventuelles répercussions du départ de ces deux dirigeants du parti sur la position de l'USFP au sein de la majorité gouvernementale.