On se frotte déjà les mains. L'année qui vient nous promet de belles émotions footballistiques. La CAN 2008, vous avez sûrement dû le remarquer, revient assez régulièrement dans cette chronique. D'abord parce qu'elle nous concerne en premier lieu mais aussi du fait de son éminence (début des hostilités le 20 janvier prochain). Le tirage au sort de dimanche dernier à Lucerne (Suisse) est venu nous rappeler l'autre grand événement attendu par toute la planète foot : l'Euro 2008. Ce tournoi, organisé l'été prochain conjointement par la Suisse donc et l'Autriche est considéré par les spécialistes comme le second par ordre d'importance derrière bien évidemment le Mondial. Le premier en terme de difficulté pourrions nous rajouter vu le plateau proposé. Au vu de ce tirage, on peut d'ores et déjà dire qu'encore fois il ne faudra pas trop s'attendre à un quelconque round d'observation durant la phase finale. Il était assez évident que le système de chapeau, controversé du reste, mis en place par l'UEFA risquait d'enfanter de belles empoignades dès le premier tour. Et bien ça n'a pas raté ! Italie, France et Pays-Bas, tous anciens vainqueurs se retrouvent ensemble dans un groupe C qui parait être de loin le plus difficile. La Roumanie qui complète le groupe n'en demandait pas tant pour son retour en grande compétition après 8 ans d'absence. Nos amis français semblent donc ne plus vouloir quitter leurs cousins transalpins. De la revanche dans l'air ? Possible, même si les bookmakers les voient tous les deux décrocher le ticket pour le second tour. Concernant les autres groupes, si elle semble moins relevée, la donne est tout aussi équilibrée. Dans le groupe A, la tâche ne s'annonce pas être évidente pour les hôtes suisses. Les Turcs qui pourront compter sur leur nombreuse communauté germanique ainsi que les talentueux tchèques ne vont sûrement pas être des adversaires faciles. Une belle bataille pour la seconde place ; le Portugal de Scolari emmené par Cristiano Ronaldo le meilleur joueur européen au Ballon d'Or , apparaissant au dessus du lot. Après une finale en 2004 chez eux, confirmé par une place de quatrième à la dernière Coupe du monde ; les lusitaniens donnent l'image de la formation arrivée à maturité. Pas étonnant que certains observateurs les voient aller loin encore une fois, voire au bout. La seule équipe qui peut s'estimer épargner est l'Allemagne. Sans être tête de série, elle a évité les gros morceaux. La voie vers le second tour semble toute tracée pour la Manschaft, même s'il faudra se méfier tout de même de ces Croates, bourreaux des Anglais en éliminatoires. Dans ce groupe B, la Pologne peut s'inviter à la fête; tandis que l'Autriche, autre organisateur, n'aura pas d'autre choix que jouer son va tout devant son public. Enfin comment parler de cet Euro sans évoquer le groupe de la Grèce, le tenant. Souvenez-vous il y a quatre ans, les Hellènes signaient un des plus beaux exploits de l'histoire du sport. La Grèce ou l'extraordinaire épopée d'une sélection sans stars et sans passé qui a tout simplement cru en un seul mot d'ordre: discipline tactique. Otto Réhhagel, le grand artisan du triomphe est toujours là. Certes, il parait peu probable de voir ses poulains rééditer leur exploit, mais sait-on jamais… Espagne et Russie qui étaient déjà dans le groupe de la Grèce en 2004 (et éliminés dès le premier tour) peuvent en témoigner : la glorieuse incertitude du football est un principe bien assimilé du côté d'Athènes. La Suède, nation de sport par excellence, viendra se joindre à ce débat bien olympien dirons, nous. Bref, on a hâte d'y être.