A l'occasion de l'inauguration de l'Université Moulay Slimane, Oussikoum Bennaceur, doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Beni Mellal, présente les perspectives de la faculté. ALM : Quel est le parcours de la faculté depuis sa création jusqu'à l'inauguration de l'Université Moulay Slimane ? Oussikoum Bennaceur : La faculté a été créée en septembre 1987 en tant que centre des études universitaires. En 1991, elle est devenue Faculté des lettres et des sciences humaines. Depuis, elle n'a cessé de connaître des changements importants au niveau des effectifs des étudiants, du personnel enseignant, des activités scientifiques et culturelles, du personnel administratif, de l'infrastructure, des équipements… Par exemple, les effectifs des étudiants entre1987 et 1988, la première année de l'ouverture de la fac, se chiffraient à 1.213. A l'époque, il y avait 37 enseignants et 28 administratifs. En 2002-2003, le nombre des étudiants a atteint 4.772, des enseignants 104 et des administratifs 71. Enfin, en 2007-2008, on a reçu seulement 2.337 inscrits. Il y a une baisse au niveau des effectifs des étudiants pour la simple raison qu'avant, il n'y avait qu'une seule faculté. Maintenant, il y a la Faculté des sciences et techniques (FST) et la Faculté polydiciplinaire. Les étudiants sont donc libres de faire leur choix et de s'inscrire à la Faculté qui leur convient. De surcroît, on a commencé à mettre au point des départements (arabe, anglais, études islamiques…). Après, on a créé celui de la langue et littérature française. Avec l'entrée en vigueur de la réforme depuis 2003-2004, l'enseignement est devenu modulaire. On a mis en place six filières et des Unités de formation et de recherche (UFR) ainsi que des Masters. Que représente pour la faculté la création de l'Université Moulay Slimane ? Avant, nous relevions de l'Université Cadi Ayad de Marrakech. Mais, il y avait un problème, c'était celui de l'éloignement. Nous étions à 200 km de la présidence et cela créait un énorme problème pour ce qui est du courrier, entre autres. Maintenant, et avec la création de l'Université Moulay Slimane, grâce aux efforts considérables du wali, des autorités locales, de la société civile et d'autres partenaires, ces problèmes seront résolus. Sur le plan économique, par exemple, comparons Beni Mellal d'avant 1987 à celle d'aujourd'hui. Avec l'inauguration de cette Université, la Région connaîtra certainement le développement sur le plan économique notamment au niveau des investissements…Pour ce qui est des contraintes, c'est-à-dire des problèmes, il est celui des postes budgétaires. Avec la réforme modulaire, il nous faudra plus de cadres. En plus, 2/3 des enseignants habitent dans les grandes villes. Ils sont donc obligés de faire la navette. Ce qui perturbe la recherche scientifique. Mais je suis sûr qu'avec la création de l'Université Moulay Slimane, nos rendements seront meilleurs. Quels sont vos projets à venir ? Pour ce qui est des projets à venir, on a programmé trois rencontres internationales. Les deux premières seront organisées par le département des études françaises et le département d'anglais. Ces deux rencontres auront lieu au début de 2008. La troisième rencontre, qui sera organisée par le département d'Histoire, sera un colloque national sur le règne de Moulay Slimane les 17 et 18 mai 2008.