Le Crédit Agricole a décidé de réorganiser son système de contrôle interne. Une nouvelle structure est mise en place, son effectif est porté de 36 personnes à une centaine. Des moyens matériels et organisationnels ont été mis en place pour accompagner ce changement. Le Crédit Agricole (CAM) décide une refonte de son système de contrôle : réorganisation des structures, renforcement des effectifs et des moyens matériels. Tels sont les maîtres mots de cette nouvelle organisation dans laquelle s'est inscrite la banque verte. Il a été procédé, en effet, à la mise en place d'une nouvelle organisation du contrôle interne. Les effectifs auxquels revient cette charge ont augmenté en nombre passant de 36 à une centaine et de nouveaux équipements immobiliers et moyens de transport ont été mis en place. Deux exigences ont motivé cette mobilisation générale au sein du CAM. Il s'agit d'abord d'une mise en conformité par rapport aux circulaires et directives de Bank Al-Maghrib, notamment la fameuse circulaire 40/G/2007 relative à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement des activités liées au terrorisme. Il est question en second lieu d'asseoir une nouvelle gouvernance interne au sein de la banque verte. Il est également question, comme le souligne son président de directoire, Tariq Sijilmassi, «d'accompagner le développement réalisé par la banque sur tous les plans d'activités», notamment le réseau, les ressources, les emplois et autres. De même, cette initiative s'intègre dans le cadre des perspectives de développement de la banque dans les années à venir déclinées dans le plan CAM 2012. Concrètement, la mission de la nouvelle entité de contrôle se focalisera sur la vérification du respect des procédures en vigueur au niveau des filiales du CAM, Ardi, SFAR et Holdagro entre autres. Les prérogatives de vérification de la nouvelle structure englobent également les opérations faisant partie de la mission de service public qui relève de la banque et qui concerne essentiellement le Fonds de développement agricole (FDA) et diverses conventions signées avec des institutions publiques. A noter que la circulaire 40/G/2007 du BAM oblige les institutions bancaires à revoir certains aspects de leur gestion aussi bien au niveau organisationnel qu'en matière de règle de gestion et de suivi des risques. Le CAM s'apprête, en ce sens, à mettre en place une politique globale des gestions des risques ainsi que des procédures spécifiques pour une identification précoce des détériorations des crédits consentis et de gestion des concours. Un dispositif de mesure et de suivi du risque de concentration et du risque de crédit et d'allocation de fonds propres devrait également être créé. Outre la prévention des risques liés à la gestion habituelle de l'activité bancaire, CAM à l'instar des autres institutions de la place est appelé à accroître la vigilance et traquer d'éventuelles opérations de blanchiment de fonds et de financement du terrorisme. Aussi et à l'occasion de déploiement des effectifs de cette nouvelle structure de contrôle général au sein de la banque, CAM a organisé au profit de ses agents de contrôle un séminaire interne autour du thème «Le contrôle et la réglementation : lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment des capitaux». La rencontre a eu lieu samedi 1er décembre à Rabat. Elle était une occasion pour la direction générale de la banque verte de mobiliser ses troupes dans le sens d'un meilleur contrôle de risque. Par la même occasion et pour permettre à la banque verte de mieux s'atteler à sa mission aussi bien commerciale que de service public dans les meilleures conditions, M. Sejilmassi a annoncé une refonte de l'ensemble des circulaires et textes liés à sa gestion. Le passage du CAM, en juin 2004, de la CNCA à une société anonyme exige aujourd'hui une revue des textes organisationnels de la banque.