La société de crédit à la consommation Salafin s'introduit en Bourse en augmentant son capital par émission de 216.537 actions sur la base d'une fourchette de prix comprise entre 585 et 670 Dh. Salafin fera son entrée en Bourse au mois de décembre prochain. Cette société de crédit à la consommation, appartenant au groupe BMCE Bank, a reçu le feu vert du Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM) pour son introduction en Bourse. Le montant global de l'opération sera compris entre 261.940.185 dirhams et 299.999.870 dirhams, sur la base d'une fourchette de prix comprise entre 585 dirhams et 670 dirhams par action et d'un nombre d'actions égal à 447.761 titres. Et ce sont 216.537 actions qui feront l'objet d'une augmentation de capital réservée au public, le reliquat, soit 231.224 actions, seront cédées par BMCE Bank. La période de souscription débutera le mercredi 28 novembre et prendra fin le 3 décembre. Une clôture anticipée est programmée à partir du jeudi 29 novembre. Selon la note d'information du gendarme de la Bourse, la BMCE Bank est l'unique actionnaire souhaitant céder une partie de ses titres qu'il détient dans Salafin (Voir tableau). Cet établissement bancaire n'a pas l'intention de souscrire à cette opération contrairement aux dirigeants de Salafin qui envisagent de prendre part à cette introduction en Bourse dans le cadre de la tranche réservée au personnel de la société. En se lançant sur le marché boursier, Salafin veut atteindre cinq objectifs. D'abord, elle veut renforcer ses fonds propres pour accompagner son plan de développement 2008-2011. Il est aussi question d'établir une valorisation objective et de poursuivre la logique de transparence et de performance dans laquelle Salafin s'inscrit depuis sa création. Cette société de crédit à la consommation veut également accroître sa notoriété auprès de la communauté financière et du grand public. Et, enfin, le cinquième objectif est de renforcer le recours aux marchés financiers à l'image des émissions de bons de sociétés de financement réalisés depuis 2002 et de l'émission obligataire réalisée en 2004. Au Maroc, le secteur du crédit à la consommation est sur une pente ascendante depuis ces dernières années. En effet, l'encours de ces crédits a progressé de 26,7%, passant de 7,25 milliards de dirhams en 2005 à 9,185 milliards de dirhams en 2006. Selon les statistiques de l'Association professionnelle des sociétés de financement (APSF), une bonne partie des prêts affectés a été allouée à l'acquisition de voitures. En 2006, les sociétés de financement marocaines ont enregistré un engouement aussi bien pour le crédit dit classique que pour la Location avec option d'achat (LOA). Pour la même période de comparaison, les prêts affectés pour ce segment ont connu une performance de 32,2%.