La filiale de la BMCE Bank a fait son entrée effective sur la place boursière, se réservant néanmoins à la hausse, le taux de demande dépassant celui de l'offre. Ce qui ressort des résultats techniques d'introduction en Bourse de Salafin, c'est que cette valeur a des perspectives réconfortantes devant elle. Pour sa première cotation, la valeur se fixait à un cours théorique d'ouverture de 901 dirhams, soit une variation positive de 34,47% par rapport à son cours initial. À quelques instants de l'ouverture du marché, la valeur Salafin affichait quelque 226.000 ordres à la demande, contre 518 ordres à l'offre, traduisant ainsi à quel point la valeur est demandée sur le marché. Par ailleurs, la valeur a été réservée à la hausse par la Bourse de Casablanca. En outre, la synthèse des résultats fait ressortir un nombre de 447.761 actions attribuées sur une base demandée de 15.125.648 actions, soit un taux de satisfaction de 2,96%. Aussi, le montant souscrit dans le cadre de cette opération a été de l'ordre de 10,134 milliards de dirhams, par les 34.331 souscripteurs y ayant investi. Par types d'ordre, le premier type a enregistré le plus gros taux de satisfaction, puisque, dans ce compartiment, 17.910 actions ont été attribuées sur une demande évaluée à 18.268 actions. Par contre, c'est le deuxième type d'ordre, ayant polarisé 31.318 souscripteurs, a affiché un nombre supérieur de souscripteurs comparativement aux autres types d'ordre. Il est utile de souligner que la comparaison des résultats de cette opération par catégories de souscripteurs met en avant un taux, de loin, dominant d'investisseurs non institutionnels. Sur ce registre, ce sont les personnes physiques marocaines et résidentes qui se placent en tête du peloton. Point de surprise, puisque la nature même de l'établissement explique la proportion de ce type de souscripteurs se basant le plus sur la réputation de la filiale mais aussi sur son secteur d'activité qui, il faut le dire, est très porteur. Par ailleurs, le fait que Salafin soit adossée à l'un des plus grands établissements bancaires et financiers de la place a sûrement été pour quelque chose dans l'engouement dont ont fait preuve les investisseurs, toutes catégories comprises, dans le cadre de cette opération d'introduction en Bourse. Pour mieux cerner le contexte de cette opération, rappelons que le montant global de l'opération, qui a été fixé pour cette opération, s'établissait dans une fourchette comprise entre 261.940.185 et 299.999.870 dirhams, sur la base d'une fourchette de prix comprise entre 585 et 670 dirhams par action et d'un nombre d'actions égal à 447.761 titres. De fait, les 216.537 actions objet de cette introduction ont fait l'objet d'une augmentation de capital réservée au public, le reliquat, soit 231.224 actions, seront cédées par BMCE Bank. Selon la note d'information relative à l'opération en question, la BMCE Bank est l'unique actionnaire souhaitant céder une partie de ses titres détenus dans Salafin. En effet, l'établissement bancaire soulignait qu'il n'avait pas l'intention de souscrire à cette opération contrairement aux dirigeants de Salafin qui souhaitaient y investir dans le cadre de la tranche réservée au personnel de la société. Soulignons également que par cette introduction, la filiale de BMCE Bank s'est vu tracer cinq objectifs. D'abord, renforcer ses fonds propres pour accompagner son plan de développement 2008-2011. Il est aussi question d'établir une valorisation objective et de poursuivre la logique de transparence. Cette société de crédit à la consommation veut également accroître sa notoriété et renforcer le recours aux marchés financiers à l'image des émissions de bons de sociétés de financement réalisés depuis 2002 et de l'émission obligataire réalisée en 2004.