En 2008, les recettes engendrées par l'Impôt sur les sociétés (IS) s'élèveront à 29,4 milliards DH, en hausse de 4,6 % par rapport à l'exercice 2007. L'abattement fiscal accordé au secteur financier suscite un tollé auprès de certains parlementaires de l'opposition. Dans le projet de loi de Finances de l'exercice prochain, le gouvernement offre de ramener, pour ce secteur, l'impôt sur les sociétés (IS) de 39,6 % à 37 % en 2008 et à 35 % à partir de 2009. Ce cadeau fiscal correspondrait à un manque à gagner pour le Trésor public de 3 milliards de dirhams. L'opposition se lève contre cette nouvelle mesure au moment où le secteur bancaire marocain affiche une bonne santé. Durant les six premiers mois de cette année, les ressources globales de l'ensemble des établissements bancaires ont atteint les 478,2 milliards de dirhams, soit une progression de 20,1% par rapport au premier semestre 2006. Sur la même tendance haussière, les crédits à l'économie ont augmenté de 24,3 % pour s'établir à 362,071 milliards de dirhams pour la même période de comparaison. L'autre indice de performance du secteur bancaire marocain concerne la baisse des créances en souffrance. Ces dernières ont chuté de 11,3 % atteignant les 34,915 milliards de dirhams au 30 juin dernier. En 2008, les recettes de l'IS devraient atteindre les 29,4 milliards de dirhams, en progression de 4,6 % par rapport à l'exercice 2007. Contacté par ALM, le département de Mezouar annonce que le ministre préfère ne pas commenter pour le moment les avis de l'opposition. «L'Impôt sur les sociétés est l'impôt le plus élevé. En le baissant, l'Etat investit et donc, l'on s'attend naturellement à un retour sur investissement. C'est un gage de confiance de l'Etat vis-à-vis des entreprises», a tenu à préciser Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des Finances, lors de la présentation à la presse de la loi de Finances 2008, vendredi 9 novembre, à Rabat. En effet, le département de Salaheddine Mezouar table sur la dynamique de ces établissements financiers suite à cette réduction. Et partant, plus de projets et plus de postes d'emploi. Pour rappel, dans le projet de loi de Finances 2008, le gouvernement propose de réduire le taux de l'impôt sur les sociétés de 35% à 30 %, d'appliquer un abattement de 100 % aux dividendes de source étrangère perçues par les sociétés résidentes ainsi que d'instituer un régime de faveur relatif à l'évaluation des stocks pour les sociétés qui fusionnent.