La ville de Taliouine a clôturé son premier moussem du safran le 11 novembre. Après le grand succès de cette première édition, les organisateurs promettent un nouveau rendez-vous l'année prochaine. Placé sous l'égide du ministère de l'Agriculture et des Pêches maritimes, le premier moussem de Taliouine du safran a été une réussite. La visite du ministre de l'Agriculture et des Pêches maritimes, Aziz Akhannouch, vient encourager et renforcer les efforts déployés par les différents organisateurs de cette première édition. Ce festival de trois jours a été une occasion pour les safraniers d'exposer leurs produits et soulever des questions prioritaires pour le développement de leur activité à plusieurs niveaux : production, commercialisation, démarches marketing nécessaires pour conquérir le marché international. Plusieurs ateliers de réflexion sur le développement de la région ont été soulevés notamment par le biais de la promotion du tourisme responsable, en s'appuyant sur les atouts naturels de la région. En passant en revue les perspectives d'exploitation de cette activité de l'agriculture dans le cadre de la promotion du tourisme durable, la population locale peut enfin bénéficier de ce produit de terroir pour assurer une promotion sociale et économique. La prise de conscience des safraniers de l'importance de s'organiser en coopératives est en train de donner ses fruits. Les retombées de cette activité bénéficieront directement à la population locale et fermera la porte aux exploitations des différents médiateurs qui se procuraient du safran avec des prix très bas pour le revendre avec une très grande marge de bénéfices au niveau national mais également en étranger. «La récolte du safran nécessite un travail méticuleux. Elle doit être faite avant le lever du jour, la fleur du safran encore fermée facilite la récolte. Toutefois, nous sommes conscients, aujourd'hui, de la nécessité de nous organiser en associations et coopératives pour faire valoir nos droits et bénéficier économiquement de notre récolte», souligne Mohamed Odhomou, safranier. Conçue dans une approche participative, cette première édition s'est fixée pour objectif la commercialisation du safran sur les marchés marocains et internationaux en lui garantissant un label de qualité assuré. L'aspect fondamental de ce projet étant basé sur des axes d'avenir pour «l'or rouge». L'Association migration et développement a joué un très grand rôle dans le cadre de la sensibilisation des villageois à l'exploitation de « l'or rouge » de Taliouine comme élément de développement social. Cette association a opté pour le renforcement des capacités de la coopérative Tassoufi par la formation technique et gestionnaire des coopérateurs. L'un des points d'intervention de cette association a été également l'amélioration des rendements et de la fiabilité du produit ainsi que l'amélioration du conditionnement.