Remake de l'édition 2005, la finale de la Ligue des champions africaine de cette année est devenue un grand classique des compétitions continentales interclubs. Elle mettra aux prises ce vendredi au Caire, incontestablement les deux meilleures équipes d'Afrique de la présente décennie. D'un côté vous avez le mythique Ahly du Caire, désigné « club africain du siècle » en 2000 par les experts de la CAF. Au-delà d'un palmarès national et continental éloquent (le club détient le record de victoires en C1 africaine en compagnie des voisins du Zamalek avec 5 titres), c'est surtout cet indescriptible soutien populaire qui fait d'El Ahly une véritable institution en Egypte mais aussi disons le dans le monde arabe. A l'occasion de son centenaire, la chaîne sportive d'El Jazeera n'a pas hésité à lui consacrer toute une série de reportages retraçant les exploits des grandes stars ayant fait la gloire du club : Mahmoud el Khatib, Magdi Abdelghani, Thabet el Batal, Salah Selim et consort. Déjà vainqueur en 2005 et 2006, les Cairotes sont en route pour un triplé consécutif inédit jamais réalisé auparavant. Ces deux dernières victoires, dont l'ultime arrachée on s'en souviens tous, dans les arrêts de jeu du match retour contre le club sfaxien grâce à une magnifique volée du magicien Abutrika ; leur avaient permis de participer au Mondial des clubs au Japon. Mauvais en 2005, ils avaient enchanté les foules nippones en 2006 avec une très belle troisième place et un Abutrika élu meilleur buteur de la compétition. Forts de ce capital confiance engrangé ces dernières années, Ahly part favori encore une fois mais la tâche ne s'annonce pas facile. Car de l'autre côté vous avez les éternels challengers de l'Etoile Sportive du Sahel, véritables spécialistes des finales continentales (la cinquième consécutive !!!) mais toujours à la recherche du premier sacre en Ligue des champions. Cette équipe, bien connue au Maroc pour être la bête noire de nos clubs (dernière victime en date : les FAR), a construit son succès sur les atouts du professionnalisme naissant en Tunisie: préparation méticuleuse à tous les niveaux, effectif stable et régulièrement renforcé par des joueurs étrangers qui apportent un réel plus. A l'aller, les Tunisiens avaient grandement intérêt à sortir un grand match chez eux pour ne pas revivre le scénario catastrophe de la finale de 2005 où après un nul vierge à Sousse, ils s'étaient littéralement effondrés aux pays des pyramides (0-3). Et bien c'est raté ! Malgré une domination de tous les instants de l'Etoile, Hadari et ses frères n'ont pas flanché ; ramenant ce nul (0-0) qui pourrait bien les mener vers une sixième étoile. Belle empoignade donc en perspective que ce duel nord africain que nous autres Marocains suivront une nouVelle fois à la télévision. Faut dire que pour nous la Ligue des champions commence à devenir un lointain mirage. Passons la piètre participation de cette année des FAR en phase de poules (0 victoires en six matchs); sans évoquer celle du WAC qui lui a fait ses adieux dès les tours préliminaires (sic). En fait, nos clubs n'ont plus atteint les demi-finales depuis 2004. Quant au dernier titre, il date de 1999 et les magnifiques parades du keeper rajaoui Mustapha Chadli à Tunis. Ah souvenirs souvenirs…