Marrakech abrite, du 5 au 8 novembre, la 76ème session de l'Assemblée générale d'Interpol. 580 délégués représentant 140 pays membres participent aux travaux. Marrakech accueille, depuis hier lundi 5 novembre, les travaux de la 76ème session de l'Assemblée générale de l'organisation internationale de police criminelle (Interpol). Axe principal : «la réponse des polices aux défis mondiaux auxquels elles sont confrontées». Les limiers de 186 pays du monde se pencheront, durant quatre jours, sur les questions d'ordre sécuritaire qui préoccupent le plus la planète. La réunion est également une occasion pour raffermir les liens entre les polices du monde et échanger les expériences des uns et des autres. Le choix du Maroc pour abriter cette rencontre n'est pas opportun. Son expérience en matière de lutte contre le terrorisme et sa situation géographique l'y prédisposent. Le Maroc «peut être un des piliers du combat essentiel» contre le fléau, a déclaré Ronald K. Noble, secrétaire général d'Interpol. La qualité du travail réalisé en la matière par le Bureau central national (BCN, Interpol-Rabat) le prouve largement. Outre la menace terroriste contre laquelle la coopération internationale s'est fortement intensifiée et a franchi d'importantes étapes depuis le 11 septembre 2001, d'autres thèmes qui hantent aujourd'hui de plus en plus le quotidien des sociétés modernes seront également à l'ordre du jour. Ainsi, des sujets tels que la pédophilie, le trafic des êtres humains et la contrefaçon s'invitent dans les débats. En ce sens, la question de levée de fonds publics pour identifier et localiser les pédodélinquant sera l'un des thèmes centraux de la rencontre. Les débats de la rencontre traiteront, en outre, les rapports entre Interpol et d'autres organismes internationaux. Il s'agit notamment des relations de l'organisme avec l'ONU et ses différents organismes subsidiaires telles que l'Agence mondiale antidopage et la Commission internationale pour les personnes disparues. À noter que le Maroc est un partenaire de la première heure d'Interpol. La rencontre de Marrakech coïncide, en effet, avec la commémoration du cinquantième anniversaire de l'adhésion du Royaume à l'organisation. Plusieurs réunions de cette organisation avaient été déjà tenues au Maroc, la dernière s'était focaliséz sur «l'immigration clandestine de l'Afrique vers l'Europe» en mai 2006. Le Maroc de par sa situation géographique est confronté à la menace terroriste et le crime organisé. Le pays fait face, outre au terrorisme, au trafic des stupéfiants et l'émigration clandestine, qui constituent des défis omniprésents. Pour y faire face, le «Maroc n'a pas d'autres choix possibles que de renforcer sa coopération policière avec le reste du monde, et particulièrement sur le plan régional», estime Abdelmajid Chadili, chef de bureau d'Interpol à Rabat dans une déclaration relayée par la MAP. Et ce, d'autant plus qu'un pays aussi bien outillé soit-il en termes de moyens humains et matériels ne peut à lui seul lutter contre la criminalité qui prend d'année en année une dimension transnationale.