Au Maroc, le Fonds monétaire international (FMI) table sur un taux de croissance de l'ordre de 5 à 6 % en 2008. Dans le Maghreb, en termes de croissance, le Maroc arrive en seconde place après la Mauritanie. Le rapport du Fonds monétaire international (FMI) arrive à point nommé pour le nouveau gouvernement. L'objectif du Premier ministre Abbas El Fassi de réaliser 6 % de taux de croissance annuel dans les cinq prochaines années vient ainsi d'être soutenu par les responsables du FMI. Dans ses «perspectives économiques régionales : Moyen-Orient et Asie centrale» pour l'année prochaine, le FMI table sur une croissance de l'ordre de 5 à 6 % dans les pays du Maghreb. «Pour les marchés des pays émergents, on estime la croissance à un peu moins de 6%. Au Maroc, il y a une forte diminution de la production agricole qui a entraîné une baisse globale de la croissance malgré la forte dynamique remarquée dans les secteurs non-agricoles», notent les rédacteurs de ce rapport. «Le chômage demeure cependant une préoccupation importante, surtout dans les pays du Maghreb où une croissance plus modérée, de l'ordre de 5 à 6 %, est attendue», précise-t-on dans ce rapport qui a été rendu public au début de cette semaine. Présentant son programme gouvernemental devant la Chambre des représentants, mercredi 24 octobre, le Premier ministre a indiqué que le gouvernement ambitionne de créer plus de 250.000 opportunités d'emplois supplémentaires par an afin de ramener le taux de chômage au niveau national à 7 % à l'horizon 2012. Au cours de l'année dernière, le taux de chômage a été de 10 % au Maroc, contre près de 13% en Algérie et 14 % en Tunisie. «Les cinq pays du Maghreb ont fait de gros efforts pour libéraliser leurs économies, diversifier les régimes du commerce extérieur et renforcer leurs secteurs financiers. En outre, l'Algérie et la Libye ont réussi grâce à leurs importants revenus pétroliers à accélérer la croissance économique et élever le PIB par habitant. Mais d'énormes efforts doivent être faits pour baisser le taux de chômage», relève-t-on dans ce document. Le FMI a cité ainsi cinq clés pour soutenir la croissance dans le Maghreb. D'abord, il faut maintenir une stabilité macroéconomique basée sur un faible taux d'inflation et un encouragement du secteur privé. Il est aussi question de bâtir un solide système financier à travers la promotion de l'investissement privé. La troisième clé est relative à l'accélération de la réforme des taxes. Au FMI, on qualifie le système des taxes au Maghreb de complexe. Le FMI invite également ces pays à promouvoir un bon climat d'affaires, notamment en matière de législation et de facilités administratives. Et enfin, la dernière clé du FMI concerne la réussite de l'intégration des pays du Maghreb. Et ce à travers la création d'un grand marché et la simplification des procédures entre les cinq pays de cette entité.