La compagnie française Michelin-Algérie a annoncé samedi avoir rapatrié, il y a une semaine, les familles de ses cadres à "titre préventif" à la suite de menaces d'Al Qaïda sur les intérêts français. Le 20 septembre, le numéro deux d'Al Qaïda, Ayman al-Zawahiri, avait appelé dans une vidéo mise en ligne à soutenir la branche d'Al Qaïda au Maghreb islamique (ex-GSPC algérien) et à "débarrasser" le Maghreb des Français et Espagnols installés dans les anciennes colonies d'Afrique du Nord. Ce rapatriement a été décidé «suivant une procédure propre au groupe, après appréciation de la situation sécuritaire», selon un communiqué du groupe qui précise qu'il n'a reçu aucune menace terroriste directe. Michelin-Algérie souligne que seules les familles, une quarantaine de personnes, ont été rapatriées et que les cadres resteront à leur poste. Michelin, présente depuis 1963 en Algérie, est la plus ancienne entreprise française installée dans ce pays. Fermée en 1993 en raison de l'insécurité, elle a rouvert en 2002. Elle représente actuellement un investissement de 40 millions d'euros et 50% de sa production, soit 250.000 pneus, est destinée à l'exportation. Le rapatriement des familles des cadres de Michelin-Algérie intervient après celui, le 21 septembre, de deux ressortissants français travaillant à l'aéroport d'Alger pour le compte d'Aéroports de Paris (ADP) à la suite de menaces d'enlèvement par un «groupe terroriste de la mouvance d'Al Qaïda.