D'anciennes victimes du Polisario apporteront leurs témoignages sur les violences subies dans les camps de Tindouf, à la 6ème session du Conseil onusien des droits de l'Homme (CDH) à Genève. Témoigner contre l'horreur subie dans les camps du Mal, à Tindouf. C'est l'objectif du déplacement fait samedi dernier à Genève par une délégation marocaine, constituée notamment d'anciennes victimes du Polisario, dont Saâdani Maoulainine. Cette dernière, ex-déportée à Cuba, est allée en compagnie de trois autres membres du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes : Yahjab Bouha Zoubir, Yahiya Anass et Daba Meyiara. Outre le Corcas, le CCDH (Conseil consultatif des droits de l'Homme) a envoyé un émissaire, en l'occurrence Driss Ajbali, pour le représenter à Genève, où l'évolution des droits de l'Homme et les développements de la question du Sahara marocain sont à l'ordre du jour. Le déplacement de la délégation marocaine dans la capitale suisse intervient alors que le Polisario mène, depuis le 10 septembre, date de l'ouverture de la 6ème session du CDH, une campagne mensongère et haineuse contre le Royaume du Maroc. Les affabulations orchestrées par les représentants du Polisario à Genève ont atteint un tel point qu'il a fallu récemment au représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, Mohamed Loulichki, d'intervenir pour remettre les choses à leur place. En effet, le Polisario, que certains observateurs qualifient, et pas vraiment à tort, de «maître incontesté dans l'art de la confusion des genres», avait assimilé ce qu'il a appelé "les forces marocaines" à l'armée israélienne. Ce qui a nécessité une mise au point énergique de la part du représentant du Maroc auprès du CDH, qui a non seulement rétabli la vérité sur la situation réelle des droits de l'Homme prévalant dans les provinces du sud mais dévoilé aussi et surtout le mépris que les bourreaux polisariens n'ont eu de cesse de faire aux droits de la population séquestrée dans les camps de l'horreur, allant de la détention arbitraire à la torture systématique, en passant par l'humiliation et autres pratiques qui relèvent d'une autre époque. Une réalité qu'a confirmée à maintes reprises Saâdani Maoulainine, qui a expliqué, lors de différents meetings internationaux, comment elle avait été arrachée à sa famille dans les années 80, alors qu'elle était âgée de 5 ans, pour être jetée dans un camp à Tindouf où elle avait passé 17 ans, coupée du monde et sans aucun contact avec les siens tout au long de son exil. Evoquant la déportation des enfants séquestrés vers Cuba, la victime a décrit comment la propagande, l'embrigadement et l'endoctrinement auxquels étaient soumis les milliers d'enfants déportés par les mercenaires du Polisario leur ont fait perdre l'usage de la langue arabe, leurs coutumes et traditions, ajoutant qu'elle s'est vu confisquer, à l'instar de milliers d'autres déportés, son diplôme après son retour dans les camps de Tindouf. Mettant à nu les objectifs de la déportation, Saâdani Maoulainine a expliqué que cette technique permet aux dirigeants du Polisario d'exercer des pressions sur les parents pour ne rien entreprendre qui puisse nuire à leurs enfants, bref réprimer toute velléité ou besoin d'autonomie envers une direction du Polisario qui est allée jusqu'à protéger, voire encourager la pratique de l'esclavagisme, comme l'ont révélé dernièrement deux journalistes australiens partis à Tindouf réaliser un reportage dans le mouroir de Tindouf mais qui ont eu la désagréable surprise de découvrir que des esclaves noirs étaient encore présupposés au service des maîtres blancs. Une pratique, parmi tant d'autres suintant de mépris pour les droits de l'Homme. Ceux-là mêmes dont le Polisario veut se faire passer pour le défenseur mais qu'il n'a jamais cessé de fouler aux pieds.