L'affaire Alwatane semble être proche de sa fin. La Cour d'appel de Casablanca a accordé la liberté provisoire à Mustapha Hormatallah, en attendant le verdict prévu le 18 courant. La Cour d'appel de Casablanca a décidé, mardi, d'accorder la liberté provisoire à Mustapha Hormatallah, poursuivi pour recel de documents obtenus à l'aide d'une infraction. La Cour rendra le 18 septembre courant son verdict dans l'affaire du journaliste de l'hebdomadaire Alwatane Alane, Mustapha Hormatallah, condamné en première instance à huit mois de prison ferme et une amende de 1.000DH. Le 15 août dernier, le tribunal de première instance avait condamné le directeur de publication du même hebdomadaire, Abderrahim Ariri, à six mois de prison avec sursis assortis de 1.000 DH d'amende. Rappelons que l'affaire Alwatane avait éclaté le 14 juillet dernier lorsque Abderrahim Ariri et M. Hormatallah ont été poursuivis pour «recel de documents obtenus à l'aide d'une infraction» lorsque le journal Alwatane avait publié «les rapports secrets derrière l'état d'alerte au Maroc». Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) avait exprimé sa solidarité avec les journalistes poursuivis dans cette affaire. Rappelons, aussi, que les huit militaires impliqués dans cette affaire ont été condamnés à des peines allant de six mois à cinq ans de prison ferme pour «divulgation du secret professionnel» et «atteinte à la sécurité extérieure de l'Etat». Le capitaine Mohammed Maâji, qui a reconnu avoir livré des documents secrets à Abderrahim Ariri et à Mustapha Hormatallah, a écopé de cinq ans de prison et 10.000 dirhams d'amende pour «violation du secret militaire et atteinte à la sûreté extérieure de l'Etat». Tout comme M. Maâji, de même Hassan Bassine, un ex-adjudant chef du 5e bureau des FAR (sécurité militaire), qui a écopé de cinq ans de prison ferme, assortis d'une amende de 10.000 dirhams. L'accusation dont il a fait l'objet est la même : «violation du secret militaire et atteinte à la sécurité extérieure de l'Etat». Les six autres prévenus, dont trois colonels, ont reconnu avoir eu des contacts avec les journalistes d'Alwatane Alane, mais ont assuré ne leur avoir jamais donné une information secrète. S'agissant des verdicts prononcés à leur encontre, les colonels M'barek Lemmou et Mohamed Fadel, le commandant Abdelmajid Jouti et le gendarme Jamal Khadri ont écopé d'une peine de deux ans de prison chacun. Quant au colonel à la retraite Mohamed Zakri et l'ex-adjudant Ahmed Rachidi, ils ont été condamnés à une peine de six mois de prison assortie d'une amende de 10.000 dirhams chacun.