Le meurtrier de la petite Fatima Ezzahra à Casablanca a été appréhendé, lundi. Il s'agirait d'un pédophile. L'association «Touche pas à mon enfant» dénonce ce crime. «Une petite fille âgée de pas plus de huit ans a été enlevée, séquestrée, puis violée par une brute sauvage, un homme âgé d'une quarantaine d'années…. Cette brute a égorgé la pauvre gamine». C'est ainsi que l'association «Touche pas à mon enfant» dénonce ce nouveau crime qui a horrifié l'ensemble des habitants de l'ancienne médina de Casablanca et dont la victime est Fatima Ezzahra El Harchaoui. Tragique a été le sort de cet enfant. Selon sa mère, contactée par ALM, la fillette a disparu depuis mercredi dernier en fin d'après-midi. La petite fille est partie, vers 19h, chez sa tante pour chercher le téléphone portable de sa sœur qui l'avait oublié chez-elle. A 19h40, la mère rentre du travail et ne trouve pas Fatima Ezzahra. N'ayant donné aucun signe de vie, des inquiétudes commençaient à se faire sentir au sein de la famille. Après s'être informée auprès de son entourage, y compris les voisins, la mère apprend que sa fille a été aperçue dans un cortège de jeunes gens qui distribuaient les tracts de quelques candidats aux législatives. Ne disposant d'autre moyen, la mère a tenté à plusieurs reprises de joindre Fatima Ezzahra sur le Gsm de sa sœur, mais en vain. Le cellulaire était soit éteint, ou hors zone sans que personne ne réponde. Le lendemain, la famille alerte le commissariat de la disparition de la fillette, après que les diverses recherches auprès des permanences n'ont pas abouti. Les recherches et les tentatives de contacter la fillette sur le GSM de sa sœur se succédaient jusqu'à ce qu'un appel aboutisse à une réponse. Un inconnu s'est présenté comme le gardien de «Arsat Zerktouni». Celui-ci, de bonne foi, se montre prêt à rencontrer les parents de la disparue, et va jusqu'à leur avouer qu'il venait d'acheter le portable d'un dénommé «Ahmed», unijambiste, qui habite «Derb Smail», à quelques mètres du domicile de la famille El Harchaoui. Ce gardien a guidé les parents vers le lieu où habite cet homme pour leur prouver ses dires. Il a même simulé que le téléphone ne fonctionnait pas pour demander au vendeur de lui rembourser ses 40 dirhams. C'est ainsi que, lundi dernier, les éléments de la police judiciaire de Casablanca ont arrêté le suspect et les parents de Fatima Ezzahra en ont été informés. Le mis en cause n'avait pas un casier vierge. Tout au contraire, il s'agit d'un repris de justice qui a déjà purgé une peine d'emprisonnement de vingt ans. Le prévenu a reconnu les faits et a conduit la les éléments de la police dans un chantier inachevé dans l'ancienne médina où il a abandonné le corps de la petite fille, retrouvé en décomposition. La mère de la victime, sous le choc, dénonce «ce crime ignoble» qui «doit être plus que puni». «Comment s'en prendre à une fillette de huit ans de cette manière?», crie-t-elle. L'association «Touche pas à mon enfant», sollicitée par la famille de la victime déclare qu'elle «réitère sa condamnation de cette barbarie», et qu'elle «soutient la famille de la victime et se constitue partie civile dans cette affaire». À l'heure où nous mettions sous presse, Me Messaoudi, avocat de la partie civile, déclare attendre les résultats du rapport médico-légal. Cette affaire, qui défraie la chronique, n'est pas uniquement celle d'une petite fille. Elle est celle de tous les enfants.