De nouveau, Henri Michel dirigera le Onze national en remplacement de M'hamed Fakhir, qui a permis la qualification de l'équipe nationale A aux phases finales de la CAN-2008. Le Français Henri Michel a été nommé nouvel entraîneur de la sélection marocaine, en remplacement de M'hamed Fakhir, déchargé, à sa demande, de ses fonctions, a annoncé mercredi soir la Fédération royale marocaine de football (FRMF). Henri Michel «prendra ses fonctions à dater du 1er septembre 2007», indique la FRMF dans un communiqué. «Suite à la qualification de l'équipe nationale A aux phases finales de la CAN-2008, M. M'hamed Fakhir a demandé à être déchargé de ses fonctions de sélectionneur national», indique le communiqué. «Le bureau fédéral, tout en comprenant les motivations de M. Fakhir et en accédant à sa requête, lui a demandé de rester en poste jusqu'à la désignation de son remplaçant», ajoute le communiqué. «La FRMF saisit cette occasion pour remercier M. Fakhir pour les efforts qu'il n'a cessé de déployer tout au long de sa présence à la tête de l'équipe nationale et lui souhaite plein succès dans la poursuite de sa carrière», conclut le communiqué. Henri Michel, ancien footballeur professionnel qui évoluait au milieu de terrain et actuel entraîneur français de football. Après une formation au club d'Aix-en-Provence, Henri Michel arrive à Nantes en 1966, année du deuxième titre des Canaris, club où il effectuera toute sa carrière de joueur. Très vite il s'impose dans l'équipe comme capitaine. Suivront 16 années de carrière dans ce club avec 3 titres de champion de France, une Coupe de France et une demi-finale de Coupe des vainqueurs de coupe. À la fin de sa carrière, il restera une légende vivante du FC Nantes. De 1982 à 1984, il entraîne l'équipe de France Espoirs qui remportera la médaille d'or lors des Jeux olympiques de 1984 à Los Angeles face au Brésil. Cette même année, il succède à Michel Hidalgo comme sélectionneur de l'équipe de France A, tout juste championne d'Europe, et avec laquelle il atteint la demi-finale de la Coupe du monde 1986 au Mexique. Mais la France ne se qualifie pas pour le Championnat d'Europe de 1988 en Allemagne et Henri Michel est remplacé par Michel Platini. Il sera sélectionneur du Cameroun avant de devenir pendant 5 ans sélectionneur de l'équipe nationale du Maroc qu'il qualifie pour la Coupe du monde 1998 en France (élimination au 1er tour), puis sélectionneur de l'équipe des Émirats arabes unis (2000-2001). Il est devenu sélectionneur de l'équipe de Tunisie (2001-2002) qu'il qualifie pour la Coupe du monde 2002 au Japon (élimination au 1er tour). Ensuite entraîneur du Raja de Casablanca, un des plus grands clubs marocains, avec lequel il sera champion du Maroc (2004) et champion d'Afrique des clubs (2003). Il est de nouveau sélectionneur de l'équipe de la Côte d'Ivoire, avec laquelle en 2006 il est finaliste de la Coupe d'Afrique des Nations et qu'il qualifie pour la Coupe du monde 2006. Après, il entraîne un club du Qatar, Al Arabi Doha, avant de devenir en 2007 entraîneur du club égyptien du Zamalek. Abdelghani Naciri, entraîneur de l'équipe du Moghreb de Tétouan, dans une déclaration à ALM, avance : «Je suis très satisfait du fait qu' Henri Michel soit le sélectionneur de l'équipe nationale. Ce dernier a mené le Onze national aux phases finales de la Coupe du monde1990. Il avait à son côté Nourreddine Naybet, un capitaine dirigeant, et tous les deux ils ont réussi un bon parcours. Mais le point fort de cet entraîneur, c'est sa communication avec le staff. Henri Michel a tissé une amitié avec ses joueurs et ce qui a facilité sa mission au sein de l'équipe nationale. Il a réussi sa mission d'avoir une équipe homogène et une équipe modèle. Mais ce qu'il faut mentionner aussi, c'est que l'entraîneur doit maîtriser plusieurs paramètres, il doit être communicatif avec tout le corps, disponible, à l'écoute de ses joueurs, encadrant professionnel et un amoureux du métier» exprime-t-il. Et d'ajouter, «Je ne suis pas du tout contre le fait que l'équipe nationale soit encadré par un entraîneur étranger, le plus important qu'il réussisse sa mission et qu'il réalise de bons résultats. Par contre, des fois, les dirigeants du football national préparent un terrain sain pour quelques entraîneurs et non pas pour d'autres», confie Naciri.