En s'imposant (1-2) sur la pelouse de Metz, Lille a réalisé une bonne opération et a fait oublier son nul inaugural contre Lorient. Pour les Lorrains, l'apprentissage de la Ligue 1 se révèle difficile. Pour leur premier match de la saison à domicile, les Messins espéraient montrer un visage plus séduisant que lors de leur déplacement au Mans (défaite 1-0), malgré l'absence de nombreux titulaires, notamment dans le secteur offensif. Face à eux, ils retrouvaient une formation lilloise tenue en échec sur sa pelouse par Lorient (0-0) samedi dernier et qui souhaitait se rassurer. Une tâche pas forcément évidente pour un groupe ayant perdu nombre de titulaires au cours de l'été et qui ne semble pas forcément apte à jouer les premiers rôles dans ce championnat. Ce sont néanmoins les Lillois qui se montraient les premiers dangereux, Bastos obligeant Trivino à se détendre sur un bon coup-franc (2e). Sur le corner qui suivait, Makoun était tout près d'ouvrir la marque mais ne cadrait pas sa tête alors que le portier messin était battu. Une chaude alerte pour une équipe de Metz qui allait à son tour se procurer une grosse occasion. Aguirre réalisait un petit festival à l'entrée de la surface, décalait parfaitement Renouard, mais le tir de ce dernier n'était pas assez appuyé et Plestan pouvait dévier le ballon en corner, alors qu'il n'y avait plus personne dans les buts (4e). Un centre tir de Djiba obligeait Sylva à une parade délicate (17e) qui rassurait les siens. Tout le contraire d'un Trivino étrangement fébrile et qui se trouvait en danger sur chaque coup de pied arrêté. C'est donc assez logiquement que le Losc allait ouvrir la marque sur un corner directement tiré pas Bastos, qui mettait beaucoup d'effet dans le ballon et trompait un portier messin très loin d'être irréprochable sur ce coup (0-1, 20e). Metz venait de prendre un sacré coup sur la tête et avait bien du mal à repartir de l'avant. Les locaux butaient sur une équipe nordiste bien en place et qui attendait des occasions de contre, comme sur cette frappe lointaine d'Obraniak (33e) qui n'était pas cadrée. Trivino continuait son festival de mauvais gestes en dégageant directement en corner un ballon anodin (38e), ce qui était loin de rassurer une formation messine qui ne parvenait pas à conserver le ballon et à se montrer dangereuse. Un constat inquiétant, même si Metz ne comptait qu'un but de retard à l'heure de regagner les vestiaires. Metz allait devoir montrer un tout autre visage en seconde période, mais les hommes de Francis De Taddeo éprouvaient toujours d'immenses difficultés à se montrer dangereux et ce n'est pas la tête d'Aguirre (56e), très largement au-dessus des buts lillois, qui inquiétait un Sylva bien tranquille. Auparavant, Youla avait lui aussi raté le cadre (51e), manquant ainsi l'occasion d'enfoncer un peu plus les Messins. Lichsteiner s'en allait tester Trivino à son tour, remontait tout le terrain avant d'adresser une frappe terrible que le portier lorrain boxait en corner (58e). Avec des Lillois bien en place et des Messins ayant visiblement de grandes difficultés à attaquer, il ne se passait pas grand-chose sur le terrain, hormis une tête ratée de Maric (67e) et un coup-franc non cadré de Debuchy (72e). Pas de quoi rassurer le public du stade Saint Symphorien qui avait tout de même l'occasion de vibrer sur une belle et puissante frappe d'Aguirre (75e), qui ratait de peu le cadre. Une première alerte qui aurait dû faire réagir une équipe lilloise qui se contentait pourtant de préserver ce petit but d'avance. Une grave erreur puisque N'Diaye décochait une lourde frappe qui était déviée par un défenseur nordiste et ne laissait aucune chance à Sylva (1-1, 84e). Les hommes de Claude Puel auraient pu s'en vouloir, mais, sur un corner, Maric s'élevait plus haut que tout le monde et battait un Trivino trop avancé et décidément dans un très mauvais jour (1-2, 89e). Lille tenait cette fois son premier succès de la saison, tandis que Metz vit un mois d'août déjà difficile. Côté messin, difficile de ne pas évoquer la partie calamiteuse de Trivino. Préféré à Marichez, pourtant remis de sa blessure, le portier lorrain est coupable sur les deux buts encaissés et s'est montré incroyablement fébrile durant tout le match. Nul doute qu'il a perdu sa place de titulaire ce soir. D'autre part, on retiendra le premier but de Metz cette saison, œuvre de N'Diaye, aidé par un défenseur lillois qui a dévié le ballon, mais les messins n'ont pas souvent porté le danger sur le but de Sylva, hormis Aguirre, le plus en vue sur le front de l'attaque messine. Pour ce qui est de Lille, Bastos a su profiter de la fébrilité de Trivino pour ouvrir la marque sur un corner direct, avant de laisser sa place à Maric à la pause. Un coaching payant puisque ce dernier a redonné l'avantage aux siens en toute fin de rencontre. Plestan s'est montré solide au sein d'une défense privée de plusieurs éléments, tout comme Tafforeau et Debuchy.