Le gouvernement a signé récemment un accord avec une vingtaine de groupes de cadres au chômage. Cet accord porte sur l'insertion ou le recyclage de plus de 2.700 diplômés chômeurs. Le gouvernement a signé récemment un accord avec une vingtaine de groupes de cadres supérieurs au chômage pour mettre fin à une crise qui dure depuis de longues années. L'accord signé entre le gouvernement et les cadres supérieurs au chômage concerne 2.768 personnes qui bénéficieront de mesures préférentielles pour l'intégration dans la fonction publique, mais aussi pour des sessions de recyclage en partenariat avec des instituts, des universités et de hautes écoles du Royaume. Pour la première catégorie, il a été convenu de la création d'une commission spéciale composée des représentants du ministère de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du ministère de la Modernisation des secteurs publics. Cette commission s'est engagée à transmettre aux différents départements gouvernementaux des listes nominatives des cadres concernés qui auront la priorité lors des concours organisés pour le recrutement dans la fonction publique. Des sources des groupes de diplômés chômeurs affirment que ces listes ont déjà commencé à être diffusées comme convenu lors de la signature de l'accord. Le deuxième volet de ce dernier porte sur le recyclage, grâce à un supplément de formation et selon un programme urgent qui commencera début septembre prochain, de 1.500 diplômés chômeurs. Ces derniers bénéficieront de six mois à un an de formation supplémentaire dans des instituts, grandes écoles et universités du Royaume, toutes filières confondues. Le gouvernement, pour sa part, a pris un double engagement. D'abord celui de prendre à sa charge les frais inhérents à cette formation complémentaire qui se déroulera dans des écoles comme l'ENSIAS, l'EMI, Al Akhawayne ou encore l'INPT. Le total de ces charges mensuelles, selon les diplômés chômeurs signataires de l'accord, est équivalent au SMIG en vigueur. Par la suite, le gouvernement s'engage, en partenariat avec un groupe de sociétés, à faire embaucher les cadres au chômage dans des secteurs porteurs de l'économie nationale. Le scénario d'une solution qui passerait par l'une des initiatives gouvernementales comme "Moukawalati" a été abandonné à la demande des cadres au chômage. Selon les mêmes sources, le Premier ministre avait promis de rencontrer prochainement les représentants des groupes des cadres au chômage qui sont au nombre de vingt. Initialement, quatre groupes seulement avaient été conviés à la signature de l'accord avec le gouvernement. Il s'agit de quatre groupes composés de cadres chômeurs de longue durée (1.463 au total) et qui avaient "animé" l'essentiel des manifestations devant le Parlement et des sièges de départements ministériels. Ces quatre groupes ont été rejoints par seize autres pour porter le total des cadres supérieurs concernés à 2.768. En contrepartie, les groupes des cadres supérieurs au chômage ont pris l'engagement de suspendre toutes les manifestations de protestation que ce soit devant le Parlement ou les sièges des ministères et administrations publiques. La signature de cet accord a eu lieu au siège de la wilaya de Rabat. Driss Guerraoui, conseiller du Premier ministre, a signé pour la Primature. Parmi les signataires, on retrouve également le secrétaire général du ministère de l'Emploi.