Suite à un entretien accordé par le directeur de l'hebdomadaire «Alwatane Alane» au quotidien «Al Massae», le Procureur général du Roi s'est déclaré étonné par les propos de Abderrahim Ariri. Le Procureur général du Roi près la Cour d'appel de Casablanca s'est dit étonné des déclarations du directeur de l'hebdomadaire «Alwatane Alane», Abderrahim Ariri, au quotidien «Al Massae» dans son édition du 26 juillet 2007, précisant qu'elles «n'ont aucun rapport avec l'objet de l'enquête». Dans un communiqué rendu public jeudi, le procureur général du Roi a précisé que l'interview de Abderrahim Ariri, qui est poursuivi par la justice en état de liberté pour recel de documents obtenus à l'aide d'un crime, «comprend des déclarations qui n'ont pas été consignées dans le procès-verbal de la police judiciaire et en vertu duquel l'intéressé a été déféré devant la justice». Le Procureur général du Roi près la Cour d'appel de Casablanca, qui a «ordonné l'enquête et supervisé toutes ses étapes», ajoute que l'intéressé n'avait pas, lui-même, «évoqué ces déclarations lors de son interrogatoire par le Parquet général, en présence de sa défense», ajoute le communiqué. «Le fait de citer des personnalités qui n'ont aucun rapport avec l'affaire examinée par la justice constitue une manœuvre destinée à influencer le déroulement du procès en cours, qui se réfère uniquement aux faits et aux déclarations contenus dans le dossier de l'affaire, notamment le PV établi par la police judiciaire, le PV de l'interrogatoire réalisé par le Procureur du Roi et les documents saisis», conclut la même source. Rappelons que, dans le cadre de l'affaire Alwatan et après avoir relaxé le directeur de la publication, Abderrahim Ariri, et maintenu en détention le journaliste Mustapha Hormat Allah, le Parquet général a décidé de déférer sept officiers des Forces Armées Royales devant le tribunal militaire en état d'arrestation. Un ex-colonel est par ailleurs poursuivi par convocation directe. Samedi 14 juillet dernier, l'hebdomadaire «Alwatane Alane» avait publié un dossier intitulé «les rapports secrets derrière l'état d'alerte au Maroc», en citant des documents classés «secret défense». Suite à cela, Abderrahim Ariri et Mustapha Hormat Allah ont été placés par la police en garde à vue «pour déterminer les circonstances des fuites de ces documents secrets et identifier les responsables», avait indiqué le Parquet de Casablanca.