Football. À 20 ans, Le buteur attitré de la sélection sénégalaise, El hadji Diouf pense que la coupe d'Afrique et pourquoi pas la coupe du monde seront les lots des lions. À 20 ans, El Hadji Diouf, le footballeur sénégalais qui a barré la route de la coupe du monde à l'équipe nationale, par un but assassin, fait beaucoup de rêves. À son age, c'est tout à fait légitime surtout quand la chance et le sens des buts ne le quittent pas d'un pouce. l'attaquant du RC Lens ne s'en prive pas d'ailleurs puisqu'il croit fermement que le Sénégal est en mesure de remporter la coupe d'Afrique des Nations. Ce qui n'est pas impossible quand on connaît la force de frappe de cette équipe sénégalaise dotée d'un sens tactique, technique et physique qui fait défaut à beaucoup d'équipes africaines. Par contre, son rêve de décrocher la coupe du monde devrait être reporté pour longtemps encore vu la supériorité absolue du football européen et américain. Celui qui est né dans un ghetto de saint-louis au sénegal a longtemps galéré dans la misère avant de devenir l'attaquant le plus prometteur du championnat français. Son optimisme et sa force tranquille lui ont permis de sauter tous les obstacles pour devenir à l'âge de vingt ans le footballeur vedette du Sénégal. El Hadji Diouf n'a pas oublié cette traversée du désert avant de commencer à 14 ans d'affûter sa technique de footballeur dans les rues de Saint-Louis. La chance lui a souri à moitié quand il débarqua à Lens pour subir un premier essai qui s'est révélé à moitié concluant. Il ne désespéra pas et réussit à décrocher une période d'apprentissage respectivement à Sochaux et à rennes entre les années 1998 et 2000. Il retrouvera finalement l'équipe de Lens où il passera au début une saison difficile avant de s'éclater cette saison avec un groupe qui mène le débat dans le championnat français. Il s'estime chanceux de côtoyer son compatriote Pape Sarr et Ferdinand Coly qu'il considère plus que des amis. « Ma deuxième famille » s'ingénie-t-il à répéter. En tous les cas, il a retrouvé toutes ses marques en inscrivant quatre buts au cours de la saison en cours. Il est même certain qu'il sera classé parmi les cinq premiers buteurs du championnat. Il faut avouer que ce virtuose de la balle ronde a toutes les potentialités et la volonté pour réussir son pari. Il est déjà devenu le meilleur buteur de l'équipe nationale sénégalaise, ce qui constitue à vingt ans une belle prouesse. La saison 2002 s'annonce exaltante pour Hadji Diouf s'il se décide à participer à la coupe d'Afrique, une décision qu'il prendra en fonction du classement de son équipe Lens. En revanche, il ne manquera pour rien l'aventure du Mondial 2002 avec les lions qui participent pour la première fois au plus grand forum du football mondial. D'autant plus qu'il a joué un rôle déterminant dans la qualification de son équipe pour le chouchou et le héros du public dans son pays. Il n'oubliera jamais l'accueil qui a été réservé à l'équipe après le dernier voyage victorieux en Namibie : «c'est un moment inoubliable. On ne pensait pas que des milliers de personnes nous attendraient à Dakar. On a mis cinq heures pour aller de l'aéroport au centre-ville. Nous avons reçu les félicitations du président Abdoulaye Wade. Le football contribue au renouveau de notre pays», analyse-t-il.