Pour l'emplacement du terminal gazier, l'étude de faisabilité propose deux sites Jorf Lasfar ou Tanger Med. Le choix définitif sera connu dans les mois à venir. L'emplacement du terminal gazier sera connu dans les mois à venir. Deux sites sont en lice pour abriter ce projet en phase de finalisation : Jorf Lasfar et Tanger Med. C'est ce que vient d'annoncer le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Boutaleb, lors de la présentation, jeudi dernier à Rabat, du programme 2007-2012 pour les secteurs de l'énergie et des mines. La réalisation de ce chantier stratégique devrait atténuer la dépendance du Royaume vis-à-vis du voisin algérien en matière d'approvisionnement en gaz, notamment à travers le gazoduc Maghreb-Europe (GEM). Une longue bretelle reliera, d'ailleurs, ce dernier à Mohammédia. «Ce projet a pour objectif de renforcer la sécurité d'approvisionnement du Maroc et d'assurer la couverture des besoins des entreprises en gaz naturel. L'étude de faisabilité économique préconise la construction de ce terminal à Jorf Lasfar ou à Tanger Med. L'investissement est de l'ordre de 9 milliards de dirhams», a expliqué M. Boutaleb. Cet investissement comprend le coût des infrastructures maritimes, de l'usine de regazéification des bacs de stockage et des pipelines pour acheminer le gaz vers les zones de consommation. Akwa Group, la Samir et l'ONE sont les trois opérateurs engagés dans ce projet, dans le cadre d'une convention tripartite signée avec le ministère de l'Energie et des Mines le 22 décembre 2005. S'agissant de la convention proprement dite, elle s'explique aisément par la complémentarité des activités des différents acteurs. L'ONE et la Samir sont de gros consommateurs, d'une part. D'autre part, Akwa Group est un distributeur de premier plan dans le marché marocain. Ce terminal gazier aura une capacité annuelle initiale de 5 milliards m3 à l'horizon 2013 et sera doublé à l'horizon 2020 pour atteindre 10 milliards m3. Actuellement, le gaz naturel contribue à hauteur de 13 % dans la production de l'électricité. Selon l'étude sur le développement de l'utilisation du gaz naturel, le besoin des opérateurs en cette source d'énergie est estimé à 10 milliards m3 à l'horizon 2020. Pour l'identification de l'infrastructure optimale pour le développement de l'utilisation du gaz naturel au Maroc, une étude technico-économique a été réalisée et a abouti à la nécessité de réaliser un projet de terminal gazier. Un code gazier Le code gazier sera introduit prochainement dans le circuit d'approbation. Élaboré en concertation avec les opérateurs concernés du secteur et la Fédération de l'énregie, ce projet de loi constituera le cadre législatif et réglementaire pour le développement des activités gazières dans un système libéralisé. En fait, le code gazier définira les principes fondamentaux du marché du gaz naturel, le droit d'usage pour les futures infrastructures ainsi que les possibilités d'accès des tiers aux infrastructures.