Le mode de couverture retenu se décline en deux parties : prise en charge des frais de soins pour les personnes économiquement faibles et élaboration d'un système contributif pour les personnes à revenu formel et stable. Après plusieurs années d'attente et de débats passionnés, le code de la couverture médicale obligatoire voit le jour. Le Conseil de gouvernement l'a adopté le jeudi 13 décembre. Dans un point de presse à l'issue du Conseil, M. Mohamed Achaâri, ministre de la Culture et de la Communication a indiqué que le projet vise à introduire une réforme fondamentale du système de financement de la santé au Maroc. Selon lui, cette réforme passe par la définition des principes de base de la couverture médicale et le dépassement de la situation actuelle. Celle-ci est marquée rappelons-le par une faiblesse des dépenses globales de santé, une forte participation des ménages, un coût élevé de la consommation médicale, un financement insuffisant du secteur public, une solidarité institutionnelle réduite et un déficit dans les mécanismes institutionnels de prise en charge des soins des personnes les plus démunis. Selon les propos de M. Achaâri, le gouvernement considère ce projet de loi comme une base essentielle pour faire face au manque flagrant dans le domaine de la couverture médicale et relever le niveau des prestations sanitaires offertes aux citoyens. Et d'ajouter que ce code figure sur la liste des plus importantes réalisations du gouvernement dans le domaine social. Concrètement, le mode de couverture retenu se décline en deux parties. Il s'agit de la mise en place d'un mécanisme public de prise en charge des frais de soins pour les personnes économiquement faibles baptisé régime d'assistance médicale (RAMED) et de l'élaboration d'un système contributif pour les personnes à revenu formel et stable qui seront assujetties à l'obligation d'assurance-maladie (AMO). A en juger par les propos de gouvernement, le grand progrès apporté par ce code consiste en une couverture médicale de base progressive ciblant toutes les catégories socio-professionnelles et non plus exclusivement celles des salariés et des retraités.