Le Maroc est de retour, en force, dans le traitement du dossier du Proche-Orient. Une délégation marocaine vient de s'entretenir, mercredi à Paris, avec des responsables israéliens. Une délégation marocaine, comprenant Mohamed Benaissa, Taïeb Fassi Fihri et Mohamed Yassine Mansouri, s'est réunie, mercredi à Paris, avec une délégation israélienne conduite par Tzipi Livni, ministre des Affaires étrangères. Cette dernière est arrivée à Paris dans le cadre de larges consultations pour réactiver le processus de paix avec les Palestiniens après les derniers développements survenus dans la région et le bras de fer du Hamas avec l'Autorité palestinienne. Selon un porte-parole du département de Mohamed Benaissa, cité par la MAP, cette rencontre avec la délégation israélienne entre dans le cadre de «l'engagement permanent du Royaume du Maroc à l'égard du peuple palestinien et de sa cause légitime et partant de son attachement à l'unité des rangs palestiniens». La même source indique que cette rencontre était axée autour de l'Initiative arabe de paix. La rencontre de Paris entre les deux délégations a été l'occasion de rappeler à Israël ses engagements à l'égard du peuple palestinien et notamment l'adoption de mesures nécessaires pour améliorer les conditions de vie de ce dernier. Il était surtout question d'accélérer le processus pour permettre un retour, dans les plus brefs délais, à la table des négociations entre les deux parties. Pour la diplomatie marocaine, une telle rencontre est la confirmation du «rôle positif que le Royaume du Maroc n'a eu de cesse de jouer, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, président du Comité Al-Qods», pour parvenir à un règlement juste et global du conflit du Proche-Orient et permettre au peuple palestinien de jouir de tous ses droits légitimes». Pour le Maroc, outre la nécessité de parvenir à une paix juste et durable, et à une stabilité globale dans la région, il est primordial de parvenir à la sauvegarde de l'unité du peuple palestinien et à dépasser les différends entre les factions de ce peuple mis à rude épreuve dernièrement par le conflit interne entre le Fatah et le Hamas. L'approche marocaine, loin des surenchères, à l'intérieur du pays comme à l'étranger autour d'une quelconque «normalisation» avec Israël, procède d'une constante de la politique nationale vis-à-vis du peuple et de la cause des Palestiniens. Rabat a toujours montré la plus grande fermeté dans ses positions chaque fois que la région connaît des escalades susceptibles de verser de l'huile sur le feu. Dans les moments difficiles, sous Feu SM Hassan II, les regards se tournaient vers les capitales des grandes puissances, mais aussi vers Rabat. Le Maroc, dans ce conflit, n'a d'autres intérêts que celui de la recherche de la paix pour toutes les parties concernées. Ses efforts de médiation ont toujours été «désintéressés» comme l'avait souvent rappelé le défunt Roi. C'est sur cette voie, faite de sagesse, de clairvoyance, mais aussi de fermeté quand il le faut, que persévère Sa Majesté le Roi Mohammed VI entre d'incessants appels à la paix et de considérables efforts pour aider à l'instaurer. ------------------------------------------------------------------------ Engagement royal pour la paix SM le Roi Mohammed VI s'est, de tout temps, engagé pour la paix au Proche-Orient. La dernière action en date du Souverain en faveur de la cause palestinienne remonte au 31 mai dernier. SM le Roi avait appelé la communauté internationale à intervenir auprès des autorités israéliennes afin de les amener à renoncer à leur projet de couper la ville sainte d'Al Qods de son environnement palestinien. En sa qualité de Président du Comité Al Qods, le Souverain avait en effet adressé plusieurs messages aux chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres permanents du Conseil de sécurité, à Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, à la présidente du Conseil de l'Union européenne et au président de la Commission européenne. Les messages royaux n'avaient pas manqué de souligner que le Royaume du Maroc «continuera à œuvrer pour la relance du processus de paix et à apporter sa contribution aux efforts de la communauté internationale pour instaurer la paix au Moyen-Orient».