Pour sécuriser l'alimentation en eau potable à Taourirt et Oujda, l'ONEP a procédé au renforcement de ses infrastructures pour pérenniser l'approvisionnement jusqu'en 2025. Une meilleure gestion de l'eau associée à un approvisionnement bien réfléchi. C'est ce que semble développer l'ONEP de l'Oriental dans son approche de desserte de la population. La mise en service de la station d'alimentation et de renforcement en eau potable des villes d'Oujda, Taourirt et El Aioun ainsi que les localités riveraines s'inscrit dans cette optique de généralisation des services. Cela permettra de porter le taux d'accès en eau potable à 96% dans la province de Taourirt et la préfecture d'Oujda Angad. C'est l'équivalent de la moyenne nationale. Ce projet porte sur l'adduction de l'eau à partir de Machraa Hammadi. Il a nécessité un budget de 750 millions DH. Parallèlement à ce projet principal, la généralisation de l'accès à l'eau potable touchera onze communes rurales relevant de la province de Taourirt et de la préfecture d'Oujda Angad. La population globale servie par ce renforcement s'élève à 103.000 habitants dont 47 000 de population additionnelle, engendrant un taux d'accès supplémentaire de 30 %. Ce qui permettra de rehausser le taux d'accès à 96 %. Globalement, ce projet profitera à 577 000 habitants. Ces derniers sont recensés en 98 000 foyers au niveau de la ville d'Oujda et 25 000 foyers pour les villes de Taourirt, Laayoune et Banidrar. L'eau brute sera ainsi distillée via la station de traitement pour la rendre potable. Elle sera par la suite distribuée par 132 km de conduites desservies essentiellement par trois réservoirs et trois stations de pompage. La somme débloquée pour mener à bien ce projet est de l'ordre de 315 millions DH. Pour les techniciens de l'ONEP, les eaux superficielles des retenues de barrages Mechraa Hammadi et Mohammed V sont de bonne qualité. L'eau est ainsi rendue potable en trois étapes : clarification, affinage et désinfection. Une prise au niveau de Machraa Hammadi avec adduction d'eau brute non traitée est acheminée via des adductions sur une vingtaine de kilomètres. Une fois arrivée à la station de traitement, elle est stockée dans des bassins pour être traitée et analysée par des débourbeurs afin de décanter les solides de boue. Elle est par la suite clarifiée par des filtres pour être désinfectée avant d'arriver au consommateur. La désinfection finale est une précaution supplémentaire, garantissant une eau buvable sans risque. Cette technique à débourbeurs est spécifique à cette station au niveau de l'Oriental. Les stations de Berkane, Nador et Zaio font recours à d'autres procédures. La raison avancée par les responsables du secteur vise à éviter les éventuels arrêts induits par des cycles perturbés du bassin versant. Dans le cadre de ce projet, trois réservoirs d'une capacité de production oscillant entre 4000 m3 et 10 000 m3 ont été réalisés. En terme de foyers servis, il s'agit de 25 000 compteurs branchés. A cela s'ajoute les 98 000 clients de la RADEO à Oujda, qui bénéficient d'un accompagnement de besoins jusqu'en 2025.