Intervenant dans le cadre du débat annuel sur l'état de la nation, le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a exposé, devant le Parlement, les grandes lignes de son bilan. Conformément à l'usage démocratique espagnol, le chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, a prononcé un discours devant le Congrès des députés, mardi 3 juillet, dans le cadre du traditionnel «débat sur l'état de la nation». Un débat organisé en pareille époque chaque année et qui dure trois jours pendant lesquels les différents groupes parlementaires débattent avec le président du gouvernement sur sa politique et son bilan. Cette année, ce rendez-vous démocratique coïncide avec la fin de la législature. Il était donc normal que le discours de M. Zapatero soit consacré au bilan de quatre années de gouvernement socialiste. Les chiffres présentés à cette occasion sont impressionnants. Il est intéressant de présenter quelques-uns, notamment dans le domaine des infrastructures. Ainsi, depuis son arrivée au pouvoir, en mars 2004, le gouvernement socialiste a réalisé 1400 km d'autoroutes. Il a aussi construit 326 km de voies ferrées. Ce qui fait que dans trois ans, le réseau espagnol de grande vitesse sera le premier à l'échelle mondiale. S'agissant de la situation économique, le Premier ministre espagnol a indiqué que depuis 2004, le taux de croissance a été d'une moyenne annuelle de 3,7%, ce qui situe l'Espagne en tête des pays européens en matière de création de richesses. Pour ce qui est de l'emploi, de 2004 à 2007, il a été créé plus de 1200000 emplois stables. Et pour la première fois dans l'histoire de ce pays, le seuil de 20 millions d'emplois – dont 8 millions pour les femmes – a été dépassé. Mais, l'objectif de relever le défi du plein emploi reste accessible. M. Zapatero espère l'atteindre en 2012. Le discours du chef du gouvernement espagnol a été consacré dans sa majorité à la situation économique et sociale des Espagnols. Contrairement à son prédécesseur, le Populaire José Maria Aznar, qui réservait une grande partie de son intervention lors des débats sur l'état de la nation à des sujets de politique internationale, l'actuel patron de La Moncloa (siège de la présidence du gouvernement espagnol) ne s'est pas trop attardé sur cette catégorie de thématiques. Et, pour la première fois, le Maroc n'a pas fait partie du débat politique espagnol contrairement à l'ère Aznar. Ce recadrage du débat politique espagnol sur les vrais sujets de préoccupation du citoyen est une manière pour le jeune leader socialiste de redéfinir les priorités de l'Etat afin de les adapter aux intérêts socioéconomiques du pays.