Benaïssa Boujenouni, entraîneur du club Arabita et entraîneur adjoint de l'équipe nationale de handball évalue la situation de cette discipline. ALM : Comment se porte Arabita de Casablanca ? Benaïssa Boujenouni : Comme vous le savez, Arabita a été vice-championne nationale de handball de la saison 2005-2006 et elle a également remporté la Coupe du Trône. En avril dernier, elle a représenté le Maroc au Championnat arabe et s'est classée 5e. Cette expérience internationale a donné beaucoup de confiance aux joueurs. Sur le plan national, ils ont fait un excellent parcours puisque nous sommes finalistes. La finale, qui oppose le club omnisport de Meknès (CODM) et Arabita Casablanca de Handball, deux grandes écoles. Quel bilan faite-vous du parcours des quatre équipes qualifiées au stade final du championnat national ? L'Ittihad Riadi de Tanger (IRT), le CODM, le Kawkab Athlétique Club de Marrakech (KACM) et Arabita de Casablanca. Ces quatre équipes finalistes ont réussi un beau parcours. Le KACM a réalisé un excellent parcours et a failli battre le CODM, l'une des équipes finalistes. L'Ittihad Riadi de Tanger, quant à lui, a exploité tous les moyens pour avoir une équipe très compétitive afin de jouer les premiers rôles du championnat. Lors du match des demi- finales, qui a réuni deux grandes équipes, à savoir, le CODM et le KACM, nous avons assisté à un très haut niveau notamment sur le plan technique et en matière des jeux individuel ou collectif. Par quels moyens la fédération compte-t-elle améliorer le handball marocain ? Il faut souligner, d'abord, que nos joueurs nationaux n'ont pas assez de qualités pour faire partie de l'équipe nationale. L'ossature de notre sélection a donc été choisie parmi nos joueurs marocains résidant en France. Pour palier à ce manque, la Fédération royale a décidé de rehausser le niveau de notre championnat national en allouant une enveloppe de 200.000 DH au développement de cette discipline. Les équipes qui représentent le Maroc à l'étranger sont prioritaires. La fédération a également décidé d'octroyer des primes spéciales pour les tenants des titres. Aussi, une Direction technique nationale (DTN) a-t-elle été instaurée. Elle a élaboré un programme de longue haleine pour développer ce sport. Est-ce que les structures sont assurées pour avoir un meilleur rendement ? À vrai dire, nous souffrons d'un grand manque d'infrastructures. Lors des entraînements au complexe sportif de Casablanca, par exemple, nous n'avons droit qu'à cinq heures d'entraînement, soit trois séances d'un peu plus d'une heure et demie par semaine. Ce qui est tout simplement très insuffisant. On ne peut jamais espérer rehausser le niveau dans des conditions pareilles. Pour remédier à ce problème, trois salles sont en cours de construction à Nouacer, Derb Sultan et Hay El Mohammadi. Pour vous, quel impact représente la transmission des matchs par « Arriadia » ? La transmission des matchs de handball par la chaîne nationale «Arriadia» sera assurée pendant trois ans. La chaîne transmettra également les matchs du Mondial qui se déroulera en Allemagne au mois de janvier 2008. Les avantages concrets que nous pourrions récolter commencent d'abord par l'ouverture du handball sur le public marocain. La transmission des matchs peut faire connaître les joueurs au grand public tout comme les clubs et leurs entraîneurs. L'impact, pour nous, réside dans le fait que les équipes auront plus d'occasions de trouver des sponsors et donc de disposer de plus de moyens.