L'introduction de nouveaux produits bancaires est prévue pour le mois de juillet prochain, selon le ministre des Finances et de la privatisation. Le ministre des Finances et de la privatisation, Fathallah Oualalou, a annoncé mercredi l'introduction de nouveaux produits bancaires au cours du mois de juillet prochain. Dans sa réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur le retard accusé dans l'application des produits bancaires alternatifs, le ministre a souligné que la mise en place de ces produits intervient pour répondre aux besoins de l'économie nationale et des citoyens, notant que ces produits constituent un prolongement de ceux nouvellement créés tel que le capital-risque. Et le ministre d'ajouter que l'institution Bank Al-Maghrib a, en concertation avec le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), défini le cadre devant régir l'offre de ces produits par les établissements marocains de crédit. Ces derniers procéderont à la commercialisation de ces produits via leurs agences ou succursales, a-t-il dit, notant que les produits proposés par les banques marocaines concernent "Ijara", "Mourabaha" et "Moucharaka". L'opération Ijara est définie comme étant tout contrat selon lequel un établissement de crédit met, à titre locatif, un bien meuble ou immeuble à la disposition d'un client, a expliqué M. Oualalou, ajoutant qu'elle peut consister en une location simple ou peut également être assortie de l'engagement ferme du locataire d'acquérir le bien loué à l'issue d'une période convenue d'avance. Quant à l'opération Mourabaha, elle consiste en un contrat par lequel un établissement de crédit acquiert, à la demande d'un client, un bien meuble ou immeuble en vue de le lui revendre moyennant une marge bénéficiaire convenue d'avance, le règlement par le client se fait en un ou plusieurs versements, à une date ultérieure, ne dépassant pas 48 mois, a précisé le ministre. L'opération Moucharaka est définie comme étant tout contrat ayant pour objet la prise de participation, par un établissement de crédit, dans le capital d'une société existante ou en création, en vue de réaliser un profit, a-t-il dit, notant que les deux parties participent aux pertes à hauteur de leur participation et aux profits selon un prorata prédéterminé. M. Oualalou a indiqué que ce dernier produit se décline en deux formules, en l'occurrence la Moucharaka Tabita (fixe), où les contractants demeurent partenaires jusqu'à expiration du contrat, et la Moucharaka al Moutanakissa (dégressive), où la banque se retire progressivement du capital de la société conformément aux dispositions du contrat.