Etudier les opportunités d'investissement au Maroc, tel était le véritable motif de la Semaine du Maroc à Las Palmas qui s'est déroulée du 18 au 22 juin. «Pendant plusieurs années, les relations maroco-canariennes ont souffert de la désinformation, on entendait souvent de la part des responsables canariens qu'il ne fallait pas se rendre au Maroc puisqu'il y avait des problèmes politiques». C'est avec ces propos que José Miguel Suarez Gil, vice-président de la Chambre de commerce et de navigation de Las Palmas, inaugure les journées techniques organisées durant la Semaine du Maroc à Las Palmas et qui a démarré le 18 juin. Le même jour où le Maroc et le Polisario se retrouvent pour la première fois sur la table des négociations à Long Island aux Etats-Unis. Cette semaine du Maroc, on l'aura compris, a été pensée dans le but de sceller l'amitié entre le Maroc et les Iles Canaries et pour mettre fin à tous les préjugés dont sont victimes ces deux voisins de l'Atlantique. Puisque, selon Suarez Gil, les affaires deviennent de plus en plus difficiles aux Iles Canaries, il est impératif pour les Canariens de se tourner vers d'autres terres. Le Maroc est donc envisagé. Cet événement qui paraît de prime abord culturel a en vérité une vocation économique. Ce rendez-vous était donc une occasion pour les responsables marocains d'exposer les potentialités de leur pays et les développements socioéconomiques. Ainsi étaient présents le directeur du Centre régional d'investissement (CRI) de Lâayoune, Hassan Maalainine, le directeur du CRI de Dakhla, Mamay Bahia, le représentant du CRI d'Agadir, et, enfin, Abdelatif Hamou, le directeur général de Medz, la filiale de la CDG. Cette dernière est chargée de l'aménagement des deux zones franches de Dakhla et Laâyoune. Selon le responsable de cette société, les travaux devront commencer en septembre prochain. Quelques détails sur ces deux zones ont été dévoilés en avant-première devant quelques entrepreneurs canariens. La zone de Laâyoune sera installée sur 8 hectares, extensibles sur 30 et celle de Dakhla va s'étaler sur une vingtaine d'hectares. Le directeur de Medz a évoqué les avantages qu'offrent ces zones franches. A savoir les exonérations fiscales pour les entreprises, la réduction des charges salariales, et la simplification des formalités douanières pour ne citer que ceux là. D'autres projets qui pourraient intéresser les responsables canariens ont été passés en revue. Le représentant du Centre régional d'investissement d'Agadir a invité les entrepreneurs canariens à participer s'ils le désirent au projet de l'unité de dessalement à Agadir. «Cette ville pourrait profiter de la grande expérience des Canariens en la matière». D'autres projets d'aménagements touristiques ont été passés en revue. C'est le cas notamment d'un site nommé «Aghroud» installé sur 594 hectares et dont l'Etat est propriétaire. Pour sa part Mamay Bahia a parlé du projet de la baie de Foum El Bouirqui qui sera aménagée dur 400 hectares. Des promoteurs français, italiens et même japonais seraient déjà intéressés par l'aménagement de cet espace. La ville d'Agadir et les provinces du Sud étaient représentées en force lors de cette semaine du Maroc. Du fait de la proximité entre le sud du Maroc et les Iles Canaries. Deux projets, les plus importants de la région, à savoir l'installation de la ligne maritime Tarfaya-Las Palmas et les zones franches de Laâyoune et Dakhla, ont été plusieurs fois évoquées. Une façon de manifester davantage l'intérêt des Canariens. • DNES à Las Palmas